Le Comité intergouvernemental pour la promotion du retour de biens culturels à leur pays d'origine ou de leur restitution en cas d'appropriation illégale tiendra du 11 au 13 mai en cours, sa 15e session au siège de l'Unesco à Paris. Les trois affaires pendantes devant le Comité seront débattues lors de cette session, précise-t-on à l'Unesco. Il s'agit des marbres du Parthénon, actuellement au British Muséum et réclamés par la Grèce, le sphinx hittite de Bogâzköy, litige entre la Turquie et l'Allemagne et le masque Makondé, que la Tanzanie réclame à la Suisse. Parmi les autres sujets que traiteront les 22 membres du Comité pendant les trois jours de travaux, figurent l'action de l'Unesco en Irak, les Actes de la conférence internationale d'Athènes sur le retour de biens culturels à leur pays d'origine, les propositions de stratégie pour les travaux futurs du Comité, un projet de loi modèle définissant la propriété de l'Etat sur les biens culturels, et les modes alternatifs de résolution des conflits liés aux biens culturels. En marge des travaux, il sera procédé au lancement par le directeur général de l'Unesco d'un premier travail de référence sur ce sujet qui fournit tout un éventail de points de vue et de documents sur la restitution de biens culturels et sur les procédures à suivre. Le Comité intergouvernemental pour la promotion du retour de biens culturels à leur pays d'origine ou de leur restitution en cas d'appropriation illégale a été mis en place par l'Unesco en 1978 pour fournir un cadre de discussion et de négociation. Ses recommandations ne sont pas légalement contraignantes mais il a, notamment facilité un échange de biens entre des musées en Jordanie et aux Etats-Unis, le retour en Turquie de 7000 tablettes cunéiformes qui se trouvaient en Allemagne et le retour de près de 12.000 objets précolombiens en Equateur, après sept ans de litige avec l'Italie.