Les responsables du FLN s'opposent toujours à l'idée de la dissolution du Parlement. Ils ne ratent aucune occasion pour tirer sur la patronne du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune. Après le président de l'APN, Abdelaziz Ziari, c'est au tour du secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, de monter au créneau pour défendre l'intérêt de son parti. « On ne se réveille pas après deux ans », répond-il à une question des journalistes concernant la position du FLN par rapport à la dissolution du Parlement. La réponse de Abdelaziz Belkhadem s'adresse directement à Louisa Hanoune, dont le parti siège dans la même assemblée depuis 2007. « Le parlement fonctionne depuis deux ans », déclare-t-il encore lors d'une conférence de presse animée à l'issue de la réunion des partis de l'Alliance présidentielle (FLN, RND et MSP), tenue hier à Alger. Poursuivant, le secrétaire général du FLN expose les raisons qui font que son parti rejette l'idée de la dissolution du Parlement. Le FLN, parti majoritaire à l'APN, ne veut pas se suicider. « Nous nous opposons à l'idée pour trois raisons : la première est que l'Etat algérien n'est pas né aujourd'hui pour aller à une assemblée constituante. La seconde est que nous sommes majoritaires à l'APN et nous n'allons pas nous donner, nous- mêmes, la mort. La dernière est qu'il n'y a aucune crise politique qui nécessiterait la dissolution du Parlement », estime-t-il. Abdelaziz Belkhadem est revenu, sans qu'on lui pose la question, sur les rumeurs « selon lesquelles le président Bouteflika lui aurait demandé de choisir entre le gouvernement et la direction de son parti ». « C'est faux ! Le président n'a jamais demandé à Ouyahia et à moi de choisir de rester au gouvernement ou de le quitter pour nous consacrer à nos partis respectifs », dit-il. Les partis de l'Alliance présidentielle veulent, par ailleurs, coordonner leurs positions pour faire adopter, la semaine prochaine, le plan d'action du gouvernement au niveau de l'APN. La question a été survolée lors de la réunion d'hier, mais les responsables des trois formations politiques se sont déjà mis d'accord sur le principe. Le FLN, selon Abdelaziz Belkhadem, votera pour le plan d'action du gouvernement de Ahmed Ouyahia. « J'ai envoyé une lettre manuscrite aux députés du parti, dont laquelle je leur ai donné l'instruction de voter pour le plan », affirme-t-il, en précisant qu'il les réunirait, lundi prochain, pour leur donner des instructions supplémentaires. A une question de savoir si la crise interne que couve le MSP n'influera pas sur les activités de l'Alliance présidentielle, l'orateur estime que « non ». « Nous travaillons avec la légitimité (Bouguerra Soltani ndlr). Mais même l'autre clan est pour le maintien de l'Alliance présidentielle », soutient-il, en se gardant de s'ingérer dans les affaires internes au MSP. La réunion de l'Alliance présidentielle, élargie aux organisations affiliées aux trois partis, était une occasion pour les présents de s'auto-féliciter « de la réussite de leur action menée durant la campagne présidentielle qui a abouti à la reconduction de leur candidat à la tête de l'Etat ».