Après la MACIF, c'est au tour d'AXA de viser une implantation pour exploiter le segment de l'assurance des personnes. Le directeur général d'AXA Algérie, Adelane Mecellem, révèle qu'une demande d'agrément a été déposée à la direction des assurances dépendant du ministère des Finances pour obtenir son agrément. La stratégie du groupe mondial d'assurance repose sur trois axes, d'après la déclaration faite par le DG à l'hebdomadaire Les Afriques. C'est le 14 décembre dernier que trois filiales ont été constituées devant un notaire. La première devra prendre en charge le volet des assurances dommages et la secondes les assurances des personnes. Ces deux sociétés nécessitent un agrément avant d'enter en activité. Ce n'est pas le cas pour la troisième société qui est un bureau d'études chargé de la préparation et du développement global de l'activité algérienne d'AXA, leader mondial des assurances. Le DG estime qu'il n'y a pas d'écueils particuliers entravant l'agrément de sa société. Il est prêt à patienter le temps qu'il faut pour obtenir l'agrément. Selon lui, d'autres sociétés ont été contraintes d'attendre pendant un délai plus long avant de réaliser leurs projets. Il considère même que sa société n'est pas concernée par l'instruction du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, soumettant l'investissement direct étranger à une majorité de 51% du capital portée par des partenaires algériens. La raison de cet optimisme trouve sa genèse dans le fait que la demande d'agrément est antérieure à l'adoption de cette instruction et le DG espère qu'elle ne va pas être appliquée avec un effet rétroactif, ce qui n'est pas du tout certain. Détaillant davantage ses ambitions, le DG annonce qu'il compte réaliser un partenariat avec la BEA afin de se lancer dans la bancassurance. Cette méthode va lui permettre de disposer immédiatement d'un réseau de 100 agences pour distribuer ses produits auprès des clients. Dans une seconde phase, la société d'assurance compte procéder à la création de ses propres agences. D'ailleurs, il y a une année que les préparatifs s'enchaînent pour aboutir à des conditions optimales d'installation. Le segment visé en priorité est celui de l'assurance des personnes. AXA a constaté que ce secteur est encore vierge en Algérie et qu'il peut ainsi occuper le marché sans trop de difficultés. L'accord de la BEA a été obtenu et il prévoit même un plan de formation pour le personnel de cette banque. En principe, cette nouvelle compagnie doit aussi axer ses efforts sur une meilleure qualité de service et une réduction des délais de remboursement des clients. Elle a une expérience dans le domaine de l'assurance des personnes et près de deux tiers de son chiffre d'affaires est réalisé dans les branches vie, épargne et retraite. Les produits de retraite complémentaire et d'assurance-santé sont aussi susceptibles d'être proposés aux clients. L'installation d'AXA viendra après celle de MACIF qui a conclu un accord avec la SAA. Ceci n'est possible que suite à un règlement du conflit opposant l'Algérie à la France à propos de la nationalisation des compagnies d'assurance après l'Indépendance.