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Ces étincelles qui risquent d'allumer un brasier
LA CONTESTATION MARQUE PLUSIEURS REGIONS DU PAYS
Publié dans L'Expression le 18 - 05 - 2009

Faute de moyens de recours et de prise en charge sérieuse des problèmes de la société, les citoyens ne trouvent que la rue pour exprimer leur colère.
L'été approche et la rue algérienne s'échauffe. Plusieurs manifestations ont été signalées ces derniers temps à travers le territoire national. Le chômage, le logement, les obstacles administratifs et l'absence de prise en charge sérieuse des doléances des citoyens sont les principales causes de ce soulèvement social. Cette situation s'est propagée telle une traînée de poudre à travers les wilayas du pays.
La rue est, désormais, le seul moyen qui permet aux Algériens de faire entendre leur voix. Les mécontentements ont commencé dans les régions de l'est du pays pour se propager jusqu'à l'Ouest. Annaba était la ville qui a donné le coup de starter. Après le mode de la harga, les jeunes changent de méthode. Autrement dit, après le large, c'est la rue.
Des contestataires ont gagné les différentes rues de cette wilaya. Il y a quelques jours, une dizaine de jeunes avaient menacé de se jeter de la terrasse de la mairie de Sidi Amar. Cette tentative de suicide collectif a été empêchée de justesse.
Les protestataires demandaient aux responsables locaux des postes d'emploi et des logements notamment. A quelques kilomètres de cette localité, une autre dizaine de jeunes se sont regroupés devant le complexe sidérurgique d'El Hadjar. Ils souffrent du même problème et exposent les mêmes doléances: ils demandaient à être recrutés au sein de ce complexe géré par les Indiens.
Dans la wilaya d'El Tarf, une région limitrophe de Annaba, les chômeurs sont montés au créneau. Après avoir saccagé le siège de la Sûreté urbaine de la commune de Chbaïta Mokhtar, les émeutiers en chômage ont dressé des barrages avec des pneus brûlés et des troncs d'arbres.
Une trentaine de blessés ont été recensés suite à des affrontements entre les services de l'ordre et les émeutiers. Des faits similaires ont été signalés au début de ce mois dans la wilaya de Sétif.
Les communes de Maouklane, Draâ Kablia et Bougaâ ont connu des scènes de violence.
Les émeutiers exigeaient du gouvernement d'intervenir pour améliorer leurs conditions de vie, en améliorant les réseaux routiers et en les approvisionnant en eau potable.
Le suicide est devenu le nouveau mode de revendication. Il y a cinq jours, la ville de Tizi Ouzou a été le théâtre d'une tentative de suicide collectif d'une vingtaine d'agents de sécurité. Ils menaçaient de passer à l'acte s'ils n'obtenaient pas le droit d'être réintégrés dans leurs postes de travail. Après l'Est et le Centre, c'était le tour de l'ouest du pays qui a connu des scènes de violence cette semaine.
Des centaines de citoyens ont pris d'assaut hier le siège de la commune d'El Fahoul dans la wilaya de Tlemcen. Les contestataires, qui avaient empêché l'ouverture des différents services de l'APC, avaient rejeté la liste des bénéficiaires du logement rural arrêtée par l'APC.
Dans la wilaya de Sidi Bel Abbès, des jeunes ont organisé avant-hier des manifestations devant le siège de la wilaya. Ces derniers, qui ont travaillé dans le cadre de l'emploi de jeunes, étaient surpris de constater des retraits sur leurs revenus.
Ces divers exemples de contestation à travers le pays témoignent de l'existence d'un malaise social qui s'exprime par des scènes de violence. L'Algérie a connu de mauvaises surprises les années précédentes. Il suffit juste de se rappeler les tragiques événements de Kabylie en 2001 ainsi que les émeutes de Berriane pour se rendre compte de la gravité de la situation.
Les scènes de violence sont répétitives et semblables. Cela est dû à l'absence d'une écoute attentive des problèmes des citoyens. Il y a un grand déficit en matière de prise en charge sérieuse des problèmes des citoyens.
Autrement dit, très rares sont les fois où les autorités locales tiennent leurs promesses.
A cela s'ajoute le manque flagrant des moyens de recours. Les citoyens ne trouvent, presque, plus à qui s'adresser.
Les portes des bureaux des maires et des chefs de daïra demeurent fermées devant les citoyens. La rue constitue ainsi le seul moyen pour se faire entendre.


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