Manifestation n Le lever de rideau du festival national du théâtre professionnel aura lieu le 24 mai et s'étalera sur une quinzaine de jours. «Cette présente édition, la seconde, s'ouvrira sur le théâtre arabe. Elle s'inscrit dans Alger, capitale de la culture arabe»,a déclaré M'hamed Benguettaf, commissaire du festival, lors d'une conférence de presse, samedi, au théâtre national. Benguettaf a également souligné que dix pays arabes ont confirmé leur participation à ce festival. Celui-ci «se veut, dira-t-il, un pont reliant le théâtre algérien et les théâtres arabes, notamment les pays ayant une longue tradition théâtrale. Nous voulons faire de la participation arabe un moyen d'échange, de connaissance et d'émulation mutuelle». Il est à relever qu'en marge du festival, se tiendra, du 27 au 29 mai, un colloque autour du théâtre arabe auquel prendront part les professionnels du 4e art. Ce colloque aura pour objectif de comparer et d'analyser les pratiques et les expériences ainsi que les particularités de chacun, et sans oublier également d'aborder la crise que connaît actuellement le théâtre arabe, et les défis qu'il doit relever, et cela face à la mondialisation. En outre, des ateliers de formation (critique dramatique, écriture théâtrale et formation des comédiens) seront mis en place à l'intention des étudiants en art dramatique et en musique. Ils seront animés par des professionnels arabes et algériens. Outre les pays arabes qui prendront part, hors compétition, au festival, les théâtres régionaux (Batna, Alger, Constantine, Annaba, Oran, Sidi Bel Abes, et Béjaïa) seront aussi présents. Chacun de ces théâtres se produira en in (en compétition) et 10 troupes indépendantes en off (hors compétition). Cette année, le festival ne déroge pas à la tradition, une habitude qu'il a instaurée, l'année dernière, dès la première édition, et qu'il compte renouveler au fil des prochaines éditions, à savoir les hommages. «Ce festival se veut aussi une escale, voire un moment fort pour rendre hommage à toux ceux qui ont marqué les planches», a déclaré le commissaire du festival. Cet hommage est, pour lui, une reconnaissance. Ainsi, une série d'hommages aux gens du théâtre algériens ou arabes, aura lieu, le 24 mai, jour de l'ouverture du festival. Une vingtaine sera consacrée aux noms algériens, comme Fatiha Berber, Sid-Ahmed Agoumi, Farida Amirouche, Cheniki Ahmed… et une dizaine d'autres sera dédiée à des femmes et hommes du théâtre arabe, à l'instar de Mouna Ouacef, (Syrie), Thouriya Djabran (Maroc), Mahmoud Saïd (Liban)… Enfin, le jury qui sera présidé par l'écrivain romancier Wassini Laaradj est composé de Taha El Amiri, Nacira Belahcene connue sous le nom de «Nidhal» aux côtés de figures théâtrales arabes connues tels Samiha Ayoub, Mouna Ouacef, Roger Assaf, Morsi Khalil, Karim Aaoud et Majd Al Qassas.