L'approvisionnement en eau potable via des citernes est désormais réglementé à Béjaïa. La direction de l'hydraulique a élaboré un arrêté qui entrera en vigueur à partir du 7 juin, avons-nous appris hier. Cet arrêté porte sur un cahier des charges qui doit être scrupuleusement respecté par les opérateurs sous peine de poursuites. Pour ce faire, l'exploitant doit être muni d'une autorisation délivrée par les services compétents. En outre, il est tenu de procéder au respect de certaines mesures d'hygiène dont l'analyse de l'eau, la qualité de la citerne utilisée pour l'approvisionnement des populations et enfin la circonscription d'exercice. Depuis quelques années, les vendeurs d'eau se sont multipliés sur le territoire de la wilaya de Béjaïa sans que personne ne se soit soucié de réglementer cette profession. Des personnes s'inventent le métier d'approvisionneur en eau potable et sillonnent les villes et villages où l'eau se faire rare et lorsqu'il en existe elle est de mauvaise qualité. Ces exploitants font leur métier sans aucune autorisation. Ils s'approvisionnent des localités connues pour leurs sources intarissables et livrent les populations des villes, alimentées à partir de forage de l'Oued Soummam. Un jerrican de 20 litres coûte entre 40 et 50 dinars. L'arrêté vise à organiser une profession qui prend de l'ampleur. Cette organisation permettra par ailleurs de protéger le consommateur. Un responsable de la direction de l'hydraulique de Béjaïa faisait état hier du dépôt de 10 dossiers pour l'obtention d'autorisation. Certains dossiers sont d'ores et déjà rejetés pour la qualité de l'eau dont la teneur en PH est supérieure à la norme. Il reste à savoir si les tenants de cette profession vont se plier à la décision de la direction.