La cause sahraouie suscite, une nouvelle fois, sympathie et soutien des ONG et des personnalités éprises de paix et de droit. Pendant deux jours, s'est tenue à l'hôtel El-Djazaïr, une conférence internationale de solidarité avec le peuple sahraoui sous le thème: «Paix et droit à l'autodétermination au Sahara occidental». Organisée par le Comité national algérien de solidarité avec ce peuple, la rencontre a vu la participation de personnalités politiques, de parlementaires, de juristes, d'écrivains, et d'associations de soutien au peuple sahraoui de pas moins de 13 pays européens (France, Italie, Pays-Bas, Suède, Norvège, Danemark, Belgique, Slovaquie, Grande-Bretagne, Bulgarie, Finlande, Espagne et l'Algérie, pays organisateur ). Se déroulant à la veille de la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, de la tenue du Sommet de l'OUA de Durban en Afrique du Sud, et sur fond de nouvelles provocations du Maroc qui se prépare à réunir son Conseil de gouvernement à El-Ayoun en territoire sahraoui occupé, cette conférence se veut avant tout comme une nouvelle manifestation d'appui et de soutien d'ONG et de personnalités politiques éminentes éprises de paix et de droit à la cause sahraouie. C'est que, comme l'a souligné d'emblée, en ouvrant les travaux de la conférence, M.Amar Mahrez, le peuple sahraoui «a combattu et ne cesse de le faire depuis un quart de siècle pour son droit à l'autodétermination et à l'instauration de son Etat indépendant». De même, le secrétaire général du ministère sahraoui de l'Information, M.Haritani Abbas, donnant lecture d'un message adressé aux conférenciers par le président sahraoui, M.Mohamed Abdelaziz à travers lequel, ce dernier a réaffirmé: «Le droit de son peuple à défendre ses droits légitimes, convaincu de la justesse de sa cause et confiant en ses amis et partisans de la liberté et de la paix dans le monde.» Le chef de l'Etat sahraoui s'est, par ailleurs, interrogé sur les développements qu'a connus le dossier sahraoui ces derniers mois en disant: «Nous ne comprenons pas comment des puissances membres du Conseil de sécurité des (Nations-unies) et qui prétendent défendre les principes de droit et de démocratie viennent aujourd'hui nous proposer ‘‘le projet d'accord-cadre'' qui n'est fondé sur aucune légalité internationale, qui est rejeté par les deux parties, et qui ne représente, au demeurant, qu'un moyen de bafouer le droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination.» Toujours est-il, qu'au-delà de l'organisation de cette conférence de solidarité qui cristallise de facto, la sympathie, sinon le soutien de nombre de peuples de par le monde à la lutte du peuple sahraoui, il faut mentionner le fait qu'elle intervient à un moment où les manoeuvres du Maroc pour sa dilution dans les méandres de la géostratégie mondiale, ont redoublé. Et les puissances occidentales influentes à l'heure actuelle, ont suivi, imbues qu'elles sont de leurs seuls intérêts immédiats et de leurs convoitises des ressources naturelles de ce territoire. Quant à l'Algérie, son soutien de principe pour ce dernier cas de décolonisation en Afrique, n'a jamais fait défaut. Pas plus tard qu'hier, le président de l'APN M.Karim Younès, qui a reçu le président du Conseil national sahraoui (Parlement) et chef de la délégation sahraouie à cette conférence, M.Salem Labsir, a réitéré la position indéfectible de l'Algérie à l'égard de la cause sahraouie et ce, malgré les tentatives de certaines parties visant à semer le doute autour de cette dernière. L'entretien a été élargi par la suite aux autres participants de la conférence, et la rencontre a été marquée par l'annonce de la création du groupe parlementaire d'amitié et de fraternité algéro-sahraoui, qualifié par les présents de pas important.