Le même scénario a prévalu en 2006 lors de la promulgation de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Un grave différend oppose depuis plusieurs jours le présumé émir de katibet El Feth El Moubine, agissant au niveau des maquis de Karkar dans la wilaya Skikda, à certains de ses éléments qui exercent sous sa coupe. A l'origine de cette grave crise: la Réconciliation nationale. Le même scénario ayant prévalu en 2006 lors de la promulgation de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Plusieurs terroristes, neuf selon des sources sécuritaires, composant cette phalange ont exprimé leur volonté d'en finir avec les armes et de rejoindre la société dans l'espoir de bénéficier du dispositif de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Hostile à cette idée, le chef de katibet El Fath El Moubine répondant au nom de Rachid Far alias Abd El Haye, connu pour son extrémisme et son fanatisme, refuse toute forme de pacte. Selon des sources sécuritaires, cet irréductible exerce un véritable diktat sur les potentiels repentis pour les empêcher de se rendre. Les mêmes sources précisent que les éléments de cette katibet tentent même de remplacer cet émir par un des leurs qui répond au nom de Abou El Abesse Azouz Bourakba qui n'est autre que le frère de Makhlouf Bourakba abattu par les forces de sécurité en même temps qu'un certain Abou Ibrahim, dans une embuscade. L'émir Rachid Far devait être aux commandes de katibet Zaitouna qui agit à l'ouest de la wilaya, selon les directives de l'émir régional Ammar Lamloum alias Abou Zakaria. Ce dernier, comme nous l'avons rapporté il y a quelques jours, est en plein litige avec le numéro un du Gspc Abd El Malek Droukdel alias Abou Mossaâb Abd El Wadoud pour une question de partage de la ghanima et de leadership. Il va sans dire que l'organisation terroriste vit une phase cruciale. Et encore une fois, ce sont les mêmes préoccupations, à savoir la repentance, l'argent et la chefferie. Quand il s'agit d'intérêts, les émirs agissent sans états d'âme, même si cela doit coûter la vie à leurs propres collaborateurs. Pour ce qui est de la repentance, ils ne manquent jamais de faire monter les enchères en faisant mine de bloquer le processus du retour à la société. Pour revenir au sein de la société ils ne manquent pas non plus de faire monter les enchères pour afin d'obtenir des moyens conséquents pour assurer leur avenir et investir les milliards qu'ils ont ramassés dans le racket et des affaires douteuses. Pour cela, ils agissent d'une manière effarante vis-à-vis d'autres éléments et là c'est une autre forme de terrorisme qui peut apparaître, celle du terrorisme urbain selon une lecture sécuritaire des spécialistes. Mais on n'en est pas encore là!