Cette revue se veut un avant-propos devant poser les jalons du deuxième Festival culturel panafricain et apporter un éclaircissement sur les raisons et enjeux de cette manifestation. Le deuxième Festival culturel panafricain a désormais son catalogue édité par le département communication de la commission d'organisation dudit festival, une revue trilingue éditée par le ministère de la Culture. Le prochain numéro, nous avait promis la ministre de la Culture, Khalida Toumi, sera publié en quatre langues: le portugais, le français, l'anglais et l'arabe. Cette revue se veut un avant-propos devant poser les jalons du deuxième Festival culturel panafricain et apporter un éclaircissement sur les raisons et enjeux de cette manifestation qui donne rendez-vous du 4 au 20 juillet au monde entier à Alger. Au sommaire, dans son article Les baobabs d'Alger, Zouaoui Benhamadi, chef du département communication et ancien homme de la Radio, souligne en préambule «le défi» que compte relever cet événement placé sous le signe de la renaissance culturelle et du renouveau de l'Afrique. A travers le passé, le présent et l'avenir de l'Afrique, il nous invite à revisiter la richesse culturelle africaine qui se présentera à nous, loin des visions ethnicistes héritées de la colonisation et des déformations de la vision exotique occidentale. Dans la partie consacrée à la littérature et la poésie, l'écrivain sud-africain, André Philipus Brink, aborde dans son article, les problématiques inhérentes à la littérature africaine, en particulier les thèmes approchés par les romanciers africains qu'il a qualifiés de ´´multivores´´, en partant de son expérience personnelle sous le système de l'apartheid. Le sujet de l'apartheid a été au centre d'un article de l'écrivain et romancier algérien Rachid Boudjedra qui a décortiqué, dans ce cadre, la littérature de l'Afrique du Sud, à l'ombre de ce système honni. Il a mis l'accent sur l'expérience des jeunes écrivains sud-africains qui n'arrivent pas, selon lui, à se démettre des blessures de ce système qui constitue une négation de l'être humain. De son côté, la Haïtienne Elvire Maurouard, spécialiste des questions littéraires africaines a tenté de situer la période où des personnages noirs sont cités dans des oeuvres littéraires en Occident, à partir de l'oeuvre du célèbre dramaturge britannique, Shakespeare, Othello. Liazid Khodja, réalisateur et directeur de la filmothèque Mohamed-Zinet, mais aussi secrétaire régional de la Fédération panafricaine des cinéastes (Fepaci), évoque dans le volet cinéma, Les legs inestimables de cette organisation corporatiste non gouvernementale. Il présente, dans un autre article, le festival panafricain d'Ouagadougou (Fespaco) qu'il connaît si bien en le qualifiant d'institution. Dans le volet du 4e art, l'écrivain, journaliste et dramaturge algérien, Bouziane Ben Achour, a approché les nouvelles expériences théâtrales maghrébines, en mettant en relief le retour de l'interprète dans les nouvelles pièces, au lieu et place du ´´diseur´´ (el goual) usité pendant des décennies par emprunt aux formes culturelles populaires. La musique est évoquée par le journaliste algérien, Abdelkrim Tazarout qui a signé un portrait du chanteur Réda Doumaz, un ´´phénomène´´ dans le chaâbi algérien qui «déroge à la tradition de ce genre musical réputé par son côté scolastique». Le directeur du Musée national d'art moderne et contemporain d'Alger (Mama), M.Mohamed Djehiche, a, quant à lui, dressé un tableau succin des expositions sur le patrimoine culturel africain prévues à Alger, à l'occasion du Panaf. Il a réfuté, dans son écrit, les lectures ´´réductrices´´ occidentales qui qualifient cet art de «primitif, tribal, voire ancien». Pour sa part, le secrétaire exécutif de l'Académie africaine des langues (Acalan), M.Adama Samassekou, a présenté cette institution africaine et le processus ayant conduit à sa création, en mettant en relief les questions linguistiques spécifiques au continent. Dans la rubrique flash-back, la revue est remontée au 1er festival de 1969, en reproduisant des passages des déclarations de personnalités africaines, dont une partie n'est plus de ce monde, à l'image, entre autres, du défunt président Houari Boumediene, Hailé Sélassié, Jomo Kenyata et Léopold Sédar Senghor. Aussi, un extrait de l'allocution du président de la République lors de la cérémonie d'investiture est apporté, faisant état de son soutien indéfectible pour la culture, a fortiori africaine.