Deux terroristes, un Marocain et un Libyen, ont été abattus hier, lors d'une vaste opération de ratissage. Mobilisant des moyens conséquents, les éléments de l'Armée nationale populaire sont sur la trace du groupe terroriste à l'origine de l'attentat perpétré au lieudit M'ziraâ relevant de la wilaya de Biskra. Un important périmètre s'étalant sur plusieurs kilomètres a été hermétiquement bouclé. Les mêmes sources soulignent qu'au moins deux terroristes ont été abattus dans l'accrochage survenu durant la journée de mardi à la suite de l'attaque ayant coûté la vie à neuf soldats dans un guet-apens. Des barrages fixes et mobiles ont été déployés entre les wilayas de Biskra et Batna du fait de la proximité de la commune où a eu lieu l'attaque. Les forces héliportées ont pilonné toute la région pour empêcher les terroristes d'échapper au dispositif sécuritaire qui a été minutieusement dressé. Environ 7000 militaires participent à cette opération de grande envergure pour laquelle le commandement de la 5e Région militaire n'a pas lésiné sur les moyens pour les besoins stratégiques. L'on apprend même dans ce contexte que ce sont des cadres supérieurs de l'ANP qui supervisent l'opération et qui sont sur le terrain. L'Armée nationale populaire présente sur les lieux a été dotée de moyens sophistiqués tels les lunettes infrarouges et du matériel pour la détection des explosifs. Cela étant, les informations collectées par les forces de sécurité indiquent que ce groupe présumé de katibet Tarek Ibn Ziad serait le mieux armé grâce aux transactions de trafic d'armes. Ce groupe a usé de fusils mitrailleurs lors de l'embuscade, ce qui renseigne sur leur capacité de nuire, ont estimé nos sources. La région est, en effet, très infestée par les réseaux liés au trafic d'armes, qu'ils acheminent depuis des pays voisins comme la Libye. Des sources concordantes parlent de deux terroristes abattus, un Marocain et un Libyen, mais le bilan n'a pas encore été établi pour la simple raison que les lieux n'ont pas encore été totalement investis. Par ailleurs, toujours dans le cadre de la lutte antiterroriste, des sources très au fait du traitement sécuritaire ont confié que pas moins de 19 nouvelles recrues du lieudit El Houdna relevant de la wilaya de M'sila affectées auparavant vers la zone 6 ont été transférées vers la zone 2. A l'origine de cette information et selon toute vraisemblance des aveux des repentis, ont souligné nos sources. Parmi les 19 recrues dont 10 âgées de 25 à 36 ans, l'on dénombre au moins quatre étrangers originaires de la Mauritanie. D'après une lecture faite par des spécialistes de la scène sécuritaire, l'affectation de ces nouvelles recrues au niveau de la zone 2 comprenant Tizi Ouzou, Boumerdès et Bouira entre dans la stratégie de la logique criminelle de ce qu'on appelle le Gspc qui pratique toujours un lavage de cerveau aux nouveaux éléments pour mieux les endoctriner. Le numéro un de cette organisation terroriste présumée branche d'Al Qaîda au Maghreb islamique est terré au niveau de cette région qui compte encore plus de 300 terroristes. L'on n'écarte pas également l'éventualité du transfert de ces potentiels kamikazes, d'autant plus que Abd El Malek Droukdel alias Abou Mossaâb Abd El Wadoud, l'émir national du Gspc, prévoit de redresser son organisation en misant sur un coup médiatique du fait de la proximité de la zone 2 de la capitale. Cela arrangerait les desseins dévastateurs de ce sinistre ennemi de la paix qui n'a pas hésité à exécuter certains de ses collaborateurs ayant émis le souhait de déposer les armes. Un fait qui sème le trouble au sein de cette organisation criminelle depuis avril dernier. Nos sources ont tenu à souligner également que ces nouvelles recrues ont été identifiées et qu'elles sont activement recherchées.