Cette offensive, qui se poursuit toujours, s'est soldée déjà par l'élimination de plusieurs terroristes parmi le groupe qui a perpétré l'attaque de lundi. Au lendemain de l'attentat terroriste contre un convoi militaire, l'offensive lancée par les forces de l'ANP contre les terroristes à Biskra se poursuit toujours, selon des sources sécuritaires. Les premières actions ont eu lieu dans la région de Sidi Messmoudi, sur les hauteurs du djebel H'mar Khadou, l'endroit où précisément une attaque terroriste a été perpétrée, dans la nuit de lundi à mardi, contre ce convoi militaire qui rentrait d'une opération de ratissage. 9 militaires avaient été tués et 17 autres blessés. Ces derniers se trouvent actuellement à l'hôpital militaire d'Aïn Naâdja, à Alger, où ils reçoivent tous les soins nécessaires. Selon des sources sécuritaires, plusieurs terroristes ont été abattus et d'autres blessés. Leur nombre n'a cependant pas encore été établi en raison du fait que l'accrochage se poursuit toujours. Ce n'est qu'à la fin de cette opération, où d'énormes moyens ont été mobilisés, qu'un bilan définitif sera effectué par les services concernés, indiquent nos sources. Toujours est-il que parmi ces terroristes, figurent un Malien et un Marocain, formellement identifiés, indiquent les mêmes sources. À quelques kilomètres de Sidi Messmoudi, soit dans la commune de M'ziraâ, une deuxième action militaire est menée et se poursuit toujours, pour limiter toute tentative de retrait ou de fuite. Ainsi, ce sont les terroristes qui se retrouvent, cette fois-ci, piégés par les services de sécurité, supérieurs en nombre mais aussi en armements. “L'attentat terroriste, qui a ciblé le convoi militaire à Biskra, est une stratégie bien connue du GSPC. Il l'utilise à chaque fois qu'il est acculé dans une région ou dans une autre. Comme il n'a plus les moyens de lutter efficacement contre les services de sécurité, car affaibli en effectif et en armement, il ruse afin de détourner l'attention des services de sécurité. Pendant ce temps, il renforce ses rangs et s'alimente en armements”, nous a affirmé, hier, une source sécuritaire. Et cette hypothèse peut se confirmer sur le terrain. En effet, 19 jeune âgés entre 25 et 36 ans identifiés par les services de sécurité comme étant originaires de la région d'El-Hodhna, dans la wilaya de M'sila ont, récemment, rejoint les maquis terroristes de la zone 6 selon le découpage du GSPC. C'est là que la stratégie de ce dernier entre en jeu. Pendant que les regards sont fixés sur la région est du pays, notamment après les attentats meurtriers qui ont ciblé, ces derniers mois, les wilayas de Jijel et Tébessa, les 19 nouvelles recrues dont 4 sont d'origine étrangère et qui ont été introduites sur le territoire national via la Mauritanie, ont été réaffectées à la zone II, soit directement sous la direction de Abdelmalek Droukdel, alias Mousaâb Abdou El-Ouadoud. Entraînés et endoctrinés, ils seront appelés à perpétrer des attentats kamikazes dans la capitale qui, faut-il le souligner, constitue un terrain plus important ; eux qui cherchent l'impact médiatique plus qu'autre chose.