Les deux capitales sont appelées à lever toute ambiguïté pour permettre aux deux pays «de s'entendre pour mieux aller de l'avant». Les parlementaires algéro-français arrivent en pompiers pour détendre le climat tendu entre les deux pays. Lors de la rencontre à Paris entre Abdelaziz Ziari, président de l'Assemblée populaire nationale et Bernard Accoyer, président de l'Assemblée nationale française, les deux parlementaires ont abordé la nécessité «de lever les ambiguïtés» et permettre aux deux pays de «s'entendre pour mieux aller de l'avant». Aujourd'hui, il n'est un secret pour personne que les relations algéro-françaises se sont refroidies ces dernières années. Cet état de fait est visible, notamment, à travers la situation de blocage que traverse le processus de l'Union pour la Méditerranée suite à l'agression israélienne contre la Bande de Ghaza. La France, pays initiateur de l'UPM, n'a pas apprécié le sort que connaît son projet fétiche. A noter que l'Algérie n'entretient aucune relation diplomatique avec l'Etat hébreu. Le second point qui témoigne du refroidissement des relations entre Alger et Paris est le fait que le chef de l'Etat Abdelaziz Bouteflika reporte pour la énième fois sa visite à Paris. Prévue pour la fin de l'année écoulée, Paris a confirmé avoir lancé l'invitation pour ce mois de juin. Quelques jours plus tard, Alger annonce le «report», une fois de plus, de cette visite. Espérant débloquer la situation, les deux parlementaires ont procédé avant-hier à Paris, à l'installation officielle de la Grande commission interparlementaire France-Algérie. D'ores et déjà, M.Ziari s'est réjoui de «l'importance» du «dialogue de haut niveau» qu'il a eu avec son homologue français. «Un dialogue de haut niveau s'est désormais instauré entre nos deux institutions. Il nous permet, comme nous le souhaitons de part et d'autre, d'apporter une contribution spécifique à cet édifice important que sont les relations entre l'Algérie et la France», a-t-il dit et dont les propos sont rapportés par l'APS. A propos de la Grande commission interparlementaire, M.Ziari l'a qualifiée de «cadre très important dans lequel seront abordés des thèmes que les deux parties définiront conjointement. Il s'agira de tous les sujets qui nous intéressent, qu'ils aient un caractère bilatéral ou multilatéral». Selon le président de l'APN, tous les sujets seront proposés aux Exécutifs des deux pays qui feront avancer les idées en la matière et «lèveront les ambiguïtés et nous permettront de mieux nous entendre et d'aller de l'avant. Nous donnerons, à ce cadre, corps et vie dans tous les domaines». Le parlementaire français, M.Accoyer, a mis également en exergue l'importance de ce nouvel instrument de coopération parlementaire. «Lors de nos discussions avec mon homologue algérien, nous avons constaté une convergence vers une volonté très grande d'un travail en commun entre nos deux assemblées». A noter que la première réunion de la Grande commission interparlementaire aura lieu à Alger.