Abdelaziz Ziari, président de l'Assemblée populaire nationale (APN), a proposé, lundi, à son homologue tunisien, M. Foued Lembazaa, président de la Chambre tunisienne des députés, la création d'une commission interparlementaire entre la Tunisie et l'Algérie, afin d'impulser la coopération bilatérale. Cette commission "pourrait organiser et structurer la concertation et le dialogue entre nos députés sur toutes les questions d'ordre bilatéral, régional ou international qui revêtent un intérêt particulier pour nos deux institutions parlementaires", a précisé M. Ziari, lors d'un dîner offert par son homologue tunisien dans le cadre de sa visite officielle qu'il a entamée lundi en Tunisie. Evoquant les objectifs de cette future commission, il a expliqué qu'ils porteraient sur "le suivi des relations économiques, sociales et culturelles et les échanges de vues sur les moyens de promouvoir et renforcer la coopération bilatérale". Aussi, M. Ziari a ajouté que ces objectifs porteraient également sur "la coordination de nos positions dans les instances parlementaires internationales, la programmation de rencontres périodiques entre les commissions permanentes spécialisées des deux assemblées et l'organisation conjointe de colloques, séminaires, journées parlementaires sur les questions économiques et sociales d'intérêt commun". Dans cette perspective, il a suggéré à son homologue tunisien la signature d'un accord de coopération et l'installation de cette future commission lors d'une visite en Algérie à laquelle il l'a convié. Auparavant, M. Ziari s'est réjoui du niveau des échanges commerciaux entre les deux pays qui ont atteint aujourd'hui, a-t-il rappelé, plus d'un milliard de dollars faisant de la Tunisie l'un des partenaires économiques "les plus importants" de l'Algérie. Il a affirmé que cette tendance à la hausse est appelée à "se consolider et à croître à la faveur de nombreux projets d'investissement actuellement en phase de réalisation" par les entreprises des deux pays. A cet égard, M. Ziari a émis cette proposition d'une commission interparlementaire, pour "favoriser une plus grande implication" des institutions parlementaires des deux pays dans "l'évolution prometteuse" que connaissent les relations économiques bilatérales, a-t-il dit. Par ailleurs, évoquant les échanges intermaghrébins, dont il a relevé "la faiblesse", il a estimé que "des efforts considérables doivent être menés pour réaliser un développement solide moins dépendant et moins vulnérable aux secousses extérieures". M. Ziari, qui a relevé l'exclusion de "la dimension régionale" dans les politiques économiques maghrébines, a indiqué que "le temps est venu pour élargir nos perspectives au moment où se constituent partout dans le monde des ensembles régionaux pertinents qui atténuent les faiblesses de chacun, amplifient et renforcent la totalité des pays membres". Nassim I.