Le groupe international de contact sur la Mauritanie mène depuis jeudi d'intenses négociations à Dakar avec trois délégations mauritaniennes. La médiation sénégalaise a exclu un «échec des négociations» menées depuis trois jours à Dakar entre des délégations mauritaniennes, à l'approche de l'élection présidentielle controversée du 6 juin dans ce pays. «Un échec des négociations reste complètement exclu», a déclaré à la presse durant la nuit de samedi à dimanche le ministre sénégalais des Affaires étrangères Cheikh Tidiane Gadio. Les représentants de la communauté internationale et les délégations mauritaniennes ont suspendu samedi vers minuit leurs discussions. Mais «les consultations vont continuer» a assuré le chef de la diplomatie sénégalaise. Les médiateurs devaient dans un premier temps se réunir entre eux, hier, pour soumettre ensuite un document «aux chefs de délégations et les laisser vérifier avec leurs leaders que tout est OK» selon M.Gadio. Le groupe international de contact sur la Mauritanie (Union africaine, Union européenne, ONU, Etats-Unis, Chine, etc.) mène depuis jeudi d'intenses négociations à Dakar avec trois délégations mauritaniennes pour tenter de trouver une solution à la crise politique née du coup d'Etat du 6 août. Samedi, des sources proches de la négociation évoquaient un projet d'accord, incluant un report de plusieurs semaines de la présidentielle, comme le souhaite l'opposition. Mais l'ex-chef de la junte mauritanienne, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, a démenti samedi après-midi au cours d'un meeting électoral à Atar (nord) qu'un accord ait été trouvé à Dakar. Qualifiant ces informations de «mensonges», il a assuré que le scrutin était «toujours prévu le 6 juin». «Un groupe de malfaiteurs propagent ces rumeurs et mensonges parce qu'ils sont conscients de leur échec inéluctable aux élections», a déclaré le général, cité par l'agence en ligne ANI (Agence Nouakchott Information). L'opposition boycotte la présidentielle qui doit se tenir samedi prochain, 10 mois après le coup d'Etat mené par le général Aziz qui a renversé le premier président démocratiquement élu du pays, Sidi Ould Cheikh Abdallahi. M.Ould Abdel Aziz est présenté comme le grand favori du scrutin, ne rivalisant qu'avec trois candidats de moindre poids qui n'avaient pas condamné.