Banlieue de la ville de Béjaïa, Taklaït tire la sonnette d'alarme. Les habitants souffrent le martyre. Constitué en association, les résidents de ce quartier se plaignent de nombreuses carences qui les touchent dans leur quotidien. Dans un document rendu public récemment, ils interpellent les services communaux quant à la solution des problèmes soulevés. A Taklaït, les habitants sont mécontents de l'état de dégradation de la route principale dont ils revendiquent «une réfection et un revêtement en urgence». Sans trottoirs ni fossés, cette route principale est si dégradée qu'il faut une intervention urgente. Bâti sans aucun plan urbain, ce quartier compte des milliers d'habitations «illicites», construites par des citoyens en quête de rapprochement de la ville de Béjaïa. Tout comme ses habitations, le réseau d'assainissement a été conçu sans aucune étude. Il en est de même pour celui des eaux potables. L'association du quartier demande présentement leur prise en charge. Réparation des fuites, régularisation de la durée de distribution d'eau, renouvellement du réseau d'AEP et d'assainissement, le drainage des eaux de pluie, telles sont les demandes de ces habitants qui, conscients de la réalité, interpellent les élus locaux pour y remédir aux eaux usées, qui s'écoulent un peu partout, avec «toutes les conséquences néfastes sur la santé des citoyens pouvant être engendrées». Les quelque 5000 âmes qui y vivent réclament la relance du projet du pont reliant leur quartier à la cité des 600 Logements. Inondé à la moindre pluie, ce pont se trouve à l'origine des dégâts mettant souvent en danger la vie des écoliers. La continuité du projet de cours d'eau reliant leur quartier à la cité des 300 Logements reste l'autre nécessité soulevée dans leur requête au même titre que l'électricité et le gaz de ville. Le déplacement des poteaux électriques gênant la circulation, mise en place d'un éclairage public, dotation en gaz de ville, sont d'autres demandes formulées par les habitants de Taklaït qui estiment «être en marge du développement».