Le ministre des Transports, Amar Tou, dénonce le commerce des permis de conduire. Les accidents de la circulation continuent à semer le deuil sur nos routes. Ainsi, pas moins de 34 morts et 654 blessés ont été dénombrés dans 482 accidents de la circulation, survenus à travers le pays, au cours de la semaine allant de dimanche 18 au samedi 24 octobre. Ce triste bilan, diffusé jeudi par la Protection civile, précise que les évacuations sanitaires ont fait l'objet de 7417 interventions. En plus de ces interventions, la Protection civile a prodigué des soins à 6316 personnes et évacué 45 victimes décédées. Peu après cette période, la Gendarmerie nationale a communiqué, jeudi de son côté, que trois personnes ont trouvé la mort mercredi dernier et 47 autres ont été blessées à des degrés divers dans 19 accidents de la circulation. Le nouveau Code de la route introduit depuis novembre 2004, n'a pas réussi à réduire le nombre d'accidents. Le législateur algérien avait introduit des sanctions plus contraignantes en recourant à des peines de prison de six mois à cinq ans, et des amendes pouvant atteindre 150.000 dinars. Ces mesures rigoureuses semblent pour le moins sans effets. Aussi, l'Algérie reste-t-elle aux premières loges mondiales et au premier rang au Maghreb et dans le monde arabe pour le nombre d'accidents de la route. Les statistiques de la police ont, de tout temps, montré que l'erreur humaine est la principale cause de ces accidents. Selon un rapport de la Protection civile émis il y a quelque temps, 70% des accidents sont causés par les véhicules légers, suivis des camions et des véhicules de transport en commun. Apparemment, cette dernière catégorie semble, ces derniers temps, causer le plus grand nombre d'accidents avec des pertes humaines plus importantes. Les grandes villes sont les plus concernées comme Sétif, Oran, Alger, Tlemcen et Mascara. Le ministre des Transports, M.Amar Tou, a souligné jeudi à Nâama, la nécessité d'accompagner le dispositif dissuasif contenu dans la nouvelle loi sur la circulation routière par une sensibilisation active des citoyens aux dangers de la route. Tou s'exprimait en marge de l'inauguration d'un circuit pour enfants d'apprentissage du Code de la route, implanté au complexe sportif de proximité de la ville. Le ministre a, en outre, dénoncé ce qu'il qualifié de «commerce des permis de conduire».