Pourtant, la phase aller du championnat honneur a été largement dominée par l'autre rival, le Kabylie Club de Taguemount Azzouz. Avec plus de dix points d'avance sur ses poursuivants directs, l'ES Nat Irathen s'est assurée définitivement l'accession. Il ne restait aux jeunes de l'ESNI que la rencontre d'avant-hier face à la JS Azazga pour monter sur le podium. Chose faite, puisque la rencontre s'est terminée en faveur des gens de Larbaâ Nat Irathen sur un score de 2 buts à 1. 65 points; 10 points d'avance, il ne reste aux poursuivants qu'une compétition pour une seconde place. Pourtant, la phase aller du championnat honneur a été largement dominée par l'autre rival, le Kabylie Club de Taguemount-Azzouz. Quant aux joueurs de Béni Douala, par excès de confiance, ont laissé échapper plusieurs points au fil de la rencontre. Aujourd'hui, ils se retrouvent à disputer la seconde position avec deux autres formations tout aussi méritoires, la JS Tala Tganna et le CRB Souk El Tenine. Il faut aussi rappeler que la deuxième phase qui a vu l'ESNI dominer la course a été marquée par une poursuite acharnée. Les trois clubs en question n'ont pas été tendres avec les clubs du milieu du tableau et les lanternes rouges. Certains d'entre eux étaient contraints de jeter l'éponge. Le manque de moyens y était pour beaucoup, mais le rythme de la compétition n'y était pas pour autant pour peu de choses. L'exemple est éloquent. Le leader a souffert des mêmes entraves et problèmes. Toutefois cela n'a pas ébranlé la hargne et le courage des joueurs et des dirigeants qui ont dû souvent jouer sans douches et dans un stade qui n'était qu'un marché hebdomadaire. Les joueurs de l'ESNI et leurs supporters fêteront sans nul doute cet exploit qui vient renforcer les convictions. Cependant, comme le soulignait l'entraîneur Mouloud Ouali, sans les aides financières et technique des autorités concernées, l'échec était évident. Le sport souffre affreusement; les sportifs tout autant. Aujourd'hui, en cette fin de championnat, une réflexion s'avère indispensable. Alors que tout le monde est convaincu que ces paliers de championnat de wilaya sont le véritable vivier de talents, les joueurs évoluent dans l'ignorance totale par les pouvoirs publics. Joindre le geste à la parole signifie mettre les moyens nécessaires pour le déroulement des compétitions dans les meilleures conditions. Pour preuve, beaucoup de clubs ont dû abandonner la compétition et déclarer forfait par manque de moyens les plus élémentaires. Une fin de championnat qui appelle une réflexion profonde impliquant tous les intervenants dans le sport au niveau national. Les communes regorgent de compétences et de techniciens sortis fraîchement de l'université et de l'Institut supérieur du sport. Le passage du flambeau aux mains de ces derniers, aidés par l'expérience des générations précédentes, n'en sera que bénéfique pour le sport en général.