Les démissions en série se poursuivrent au sein du parti de Soltani. A Oran, près de 200 militants ont annoncé, en fin de semaine dernière, leur démission collective du MSP et leur adhésion à la formation qui vient d'être mise sur les rails par l'ex-n°2 du MSP, Abdelmadjid Menasra. Les mêmes explications avancées par les premiers démissionnaires viennent d'être avancées par les adeptes de la politique de Menasra. Mais les fidèles à la ligne de Bouguerra Soltani ne restent pas les bras croisés. Huit élus du MSP, dont les deux représentants d'Oran à l'Assemblée nationale, sont passibles de sérieuses sanctions. La décision vient d'être annoncée par le bureau de wilaya du parti selon un communiqué envoyé à notre rédaction. «La commission de discipline du mouvement (MSP) est en voie de statuer sur le sort de huit élus dont deux députés à l'Assemblée nationale», a rapporté ce communiqué. Les signataires affirment ignorer tout sur ces démissions. Selon les expéditeurs du même document, le bureau de wilaya du MSP n'a pas été destinataire d'une quelconque déclaration mentionnant la démission. «Nous n'avons reçu aucune déclaration mentionnant de près ou de loin cette démission...» relève-t-on du communiqué. Le départ collectif des cadres et militants du MSP, annonçant leur adhésion à la formation de Menasra est, ainsi, controversé par les membres du bureau de wilaya de la formation de Soltani. Ces derniers persistent et signent qu'il n'existe pas de bureau de wilaya, du MPC, le parti que se propose de créer Abdelmadjid Menasra. Nous ignorons de quel bureau vous faites allusion» est-il notamment souligné dans le communiqué. Les mêmes signataires du communiqué ont remis en cause le militantisme des rédacteurs du communiqué du MPC, en l'occurrence MM.Rahmani et Benyamina, président et vice-président du bureau de wilaya du MPC. «Les deux noms cités n'activent que rarement depuis plus de six ans et ne sont dans aucune structure du parti (...)», ajoute la déclaration signée par M.Ali Chérif Medebber, président du bureau de wilaya du MSP. Aussi, des mesures rigoureuses seront prises contre les réfractaires à la politique de Soltani et à la ligne politique du parti. Ces démissions en cascade ont fait sortir les responsables de l'instance locale de leur mutisme et une polémique acharnée gagne du terrain.. Cela dit, les actuels responsables du MSP tendent à occulter la force de frappe de leurs amis d'hier contre lesquels ils ont ouvert le feu en remettant en cause leur parcours.