Comme on le sait déjà, le Widad de Tlemcen a rejoint l'élite nationale, une saison seulement après sa fameuse relégation. Ce retour très attendu, les Tlemcéniens le doivent en grande partie à leur jeune entraîneur Fouad Bouali considéré à juste titre comme étant l'artisan principal de ce très beau succès. L'Expression: Avant tout, félicitations pour l'accession et juste un mot à ce propos... F. Bouali: Je vous remercie infiniment et j'estime que le classement final en fin de saison résume parfaitement la situation et donc il n'y a pas lieu de trop s'étaler là-dessus. En juin 2008, le WAT rétrogradait en D2. Une saison plus tard, il retrouve la D1. Vous qui aviez vécu ces moments pleins de contrastes, que ressentez-vous à présent? Je pense que toute carrière d'un joueur ou d'un entraîneur est jalonnée de hauts et de bas, de peine et de joie. En football, il y a accession et rétrogradation. La saison dernière, on a connu une grande désillusion à la suite d'un piètre parcours sanctionné d'une descente. Et Dieu merci! les joueurs ont parfaitement retenu la leçon et voila que cette saison on vit des moments inoubliables et une grande satisfaction est née de cette belle accession. D'aucuns estiment que vous êtes l'artisan principal de ce retour parmi l'élite... L'accession est le fruit de tous les efforts conjugués aussi bien des staffs techniques qu'administratifs, associés évidemment aux efforts tangibles des joueurs, sans oublier, bien sûr, le soutien inconditionnel des supporters. Vous voyez que ce n'est pas seulement Bouali qui est derrière le retour de l'équipe en D1. Quel est le secret de cette réussite, vous qui êtes tout de même assez jeune puisque vous comptez parmi les plus jeunes techniciens qui exercent ce métier qualifié parfois d'ingrat? Le secret réside dans le travail et nulle part ailleurs. On ne réussit que si l'on oeuvre pour être toujours le meilleur et le plus fort. Certes, je suis peut-être jeune, mais sachez toutefois que la réussite fait aussi partie de l'apanage des moins âgés. Y a-t-il un entraîneur qui vous a marqué avant d'embrasser vous-mêmes ce métier? Je respecte tous mes aînés, mais il y a bien deux qui m'ont véritablement marqué chacun par sa façon de faire, il s'agit de Abdelkader Bahmane et Mahieddine Khalef. Je pense que ces deux grands entraîneurs, sans diminuer de la valeur de tous les autres à qui je voue énormément de respect, m'ont beaucoup influencé par leur méthode de travail. A propos de travail, qu'en est-il de vos contacts avec la formation chélifienne où l'on évoque votre nom avec persistance? Je remercie beaucoup les responsables de l'ASO pour avoir songé à m'engager même si je n'ai pas été contacté officiellement. Cela m'honore, mais pour l'instant, je me réjouis de savourer tous ces moments de bonheur en compagnie d'amis fidèles et amoureux du WAT. Cela suppose que vous êtes encore au WAT? Le Widad, c'est chez moi et sincèrement, ce n'est pas le moment de parler de travail. Je verrai plus clair dans une vingtaine de jours, mais pas avant. Un dernier mot... Je dirais tout simplement merci à tous ceux qui nous ont aidés et un grand bravo aux supporters du Widad et à d'autres succès Inchallah!