Béjaïa abrite du 13 au 19 juin les 7èmes rencontres cinématographique, une raison pour en parler. Abdenour Houchiche estime que les «Rencontres», malgré la jeunesse relative du rendez-vous, s'imposent d'année en année comme rendez-vous incontournable qui marque et anime l'ouverture de la saison estivale. L'Expression: Quel bilan faites-vous de toutes ces «Rencontres» depuis leur démarrage? Abdenour Houchiche: Si on est à la 7e édition c'est essentiellement dû aux résultats très encourageants de la 6e édition et ainsi de suite. Nous ne sommes pas les porteurs d'un projet pour monter un spectacle; une manifestation culturelle, en général, ce n'est pas une mince affaire. Je préfère positiver.En ce qui concerne les obstacles, les tracasseries et autres points noirs, je préfère en parler à la fin. Comment se prépare et se présente cette 7e édition? Nous sommes en bonne voie de réaliser, comme d'habitude, une édition riche et variée. Nous aurons la participation, comme invités d'honneur, de quatre grands festivals: le Festival international du court métrage de Mohammadia, le Festival international de Clermont-Ferrand, le Festival du cinéma méditerranéen de Tétouan, (Maroc), etc. Nous aurons aussi une participation tunisienne, française, belge et algérienne. Quelle est la nouveauté de ces 7es Rencontres? Après l'expérience très réussie de «La leçon du cinéma» animée, pour rappel, par Merzak Allouache, cette année ce sera «La leçon du comédien» dont la tâche incombe à l'acteur-comédien et réalisateur de Mascarades, en l'occurrence Lyès Salem, qui a joué dans tous ses films. Son intervention sera axée principalement sur «Comment s'auto-diriger en cinéma» entre autres. C'est un homme de métier qui a fait des études dans ce domaine en France. Il a joué un petit rôle aux côtés de Spielberg sur les événements des Jeux olympiques de Munich. Est-ce que vous allez reconduire le créneau «La leçon du cinéma»? Bien évidemment! après Merzak Allouache qui a animé le créneau dans sa première édition, ce sera un autre grand Monsieur et grande pointure du cinéma, en l'occurrence Ahmed Bedjaoui, qui n'est pas du tout à présenter. Il a animé, entres autres, pendant 20 ans le ciné-club de l'Entv. Il présentera le cinéma qu'il aime, le cinéma qui le passionne et le cinéma qu'il défend tout simplement. A qui sera rendu l'hommage en cette 7e édition? Pour cette édition nous avons pensé à Farouk Beloufa, le réalisateur de Nahla un long métrage réalisé au milieu des années 1970. Pour ceux qui le connaissent et ceux qui vont le découvrir, ils vont certainement remarquer que c'est vraiment dommage que ce Monsieur n'ait pas réalisé d'autres films. A quand l'institutionnalisation des «Rencontres»? La problématique ne se pose pas en matière d'institutionnalisation ou pas, c'est plutôt en matière de moyens d'ordre moral et matériel. Nous sommes organisés en rencontres et pas en festival, ce que nous avons besoin c'est plutôt d'être compris dans la portée de notre projet. Quel est votre mot de la fin? J'espère toucher le maximum de public, en général, et des cinéphiles, en particulier. Sinon, je tiens à clarifier notre décision de rendre l'entrée payante avec un badge de 50 DA pour toutes les journées: c'est pour éviter les désagréments, trier et viser un public averti.