Le département de Sellal place la formation des ressources humaines comme l'une de ses priorités. Que Dieu Le Tout-Puissant préserve nos barils de pétrole car un liquide en cache un autre. C'est grâce au pétrole que l'Algérie peut s'assurer de l'eau en abondance. Dans l'histoire, ce sont les Français et les Espagnols qui gèrent le secteur et l'Algérie ne fait que consommer. Certes, il n'est pas interdit d'importer de la technologie, encore faut-il la maîtriser avec le temps. C'est ce que propose, en effet, de réaliser le ministère des Ressources en eau qui place la formation des ressources humaines comme l'une de ses priorités. Le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a évoqué la possibilité d'ouverture d'une école de formation des gestionnaires du secteur de l'hydraulique. Cette déclaration a été faite lors de l'ouverture hier, du Salon international des équipements en eau à la Safex d'Alger. La société espagnole avec laquelle des négociations ont eu lieu sur le sujet est Agbar. Elle est chargée de la gestion de l'eau dans la ville de Barcelone. Les responsables de la société ont précisé que le projet sera présenté dans son intégralité au ministre dès la semaine prochaine. Pour l'instant, les deux parties n'ont pas voulu s'étaler sur les détails du projet tant il n' y a pas d'accord définitif. Agbar est déjà présente en Algérie depuis deux ans et demi. C'est elle qui gère le réseau des eaux à Oran en collaboration avec Seor. Agbar a délégué plusieurs de ses cadres pour coopérer avec Seor, et ce dans tout le cycle de l'eau à commencer par sa mobilisation dans les barrages jusqu'à l'approvisionnement de l'utilisateur final sans oublier la prise en charge des questions liées à la santé. Les Oranais s'attendent à ce que l'eau soit disponible sans interruption dans les prochaines années. L'apport du transfert Mostaganem-Arzew-Oran devrait être opérationnel dès le mois prochain sous certaines réserves. Il faudrait, en effet, que le barrage, situé à 15 km de Mostaganem soit mis en service d'ici là. Par contre, l'usine de traitement est déjà prête après qu'une société canadienne ait achevé tous les travaux la concernant. L'état d'avancement des projets de captation et de distribution d'eau est d'ailleurs l'un des motifs de satisfaction exprimés hier par le ministre. Il compte beaucoup sur les nouvelles technologies et les méthodes récentes de gestion pour améliorer sans cesse le service rendu au consommateur. Même à Alger, les résultats réalisés par Seeal sont satisfaisants car les habitants de la ville devraient disposer de l'eau sans interruption dès cette année. Les responsables de la société n'ont pas caché que l'apport en eau constitué par les quantités livrées par la station de dessalement du Hamma ainsi que par les barrages situés aux alentours d'Alger ont été pour beaucoup dans cette situation. Il a fallu ensuite procéder à la réparation des fuites et l'installation de nouveaux compteurs pour luter contre le gaspillage. Lors de ce Salon, on a pu constater que quelques nouvelles problématiques ont fait leur apparition comme celle de la lutte contre la pollution. Il en est de même pour les thèmes liés à la continuité du service de l'eau ainsi que celui de la sécurisation et la protection des infrastructures et équipements hydrauliques. Le ministre a aussi établi un constat à propos de cette cinquième édition du Siiee en ce qui concerne la grande variété des matériaux proposés au choix des opérateurs. Il est utile, selon les professionnels, de choisir les bons matériaux et les techniques adaptées pour les utiliser dans l'industrie de l'eau. Les 302 entreprises aussi bien algériennes qu'étrangères proposeront leurs technologies et leur savoir-faire dans l'espoir de décrocher des contrats avec les maîtres d'ouvrage. C'est une enveloppe de presque 20 milliards de dollars qui sera allouée au secteur de l'hydraulique lors des cinq prochaines années. Selon les organisateurs, le Salon a déjà acquis une réputation de forum du business et de nombreux contrats pourraient être signés par les entreprises présentes avec leurs clients comme cela a été le cas lors des précédentes éditions. Cette année, le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a inauguré le Salon en présence de trois autres ministres: Rachid Benaïssa, pour l'Agriculture, Noureddine Moussa pour l'Habitat et Souad Bendjaballah pour la Recherche scientifique. Le taux de fidélité des entreprises est de 80% ce qui témoigne de l'intérêt qu'elles trouvent à entretenir des relations avec les acteurs du marché de l'eau en Algérie, lequel offre des opportunités d'investissement que ce soit dans les stations de dessalement, les stations d'épuration ou encore dans les domaines de la gestion, de la maintenance ou de l'irrigation..