Selon ce syndicat, le Bac de cette année est une organisation hasardeuse qui finit par engendrer des résultats aléatoires. Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) a relevé plusieurs irrégularités dans le déroulement des examens de fin d'année, notamment les épreuves du Baccalauréat. Dans un communiqué rendu public, le CLA a appelé à ce que la correction des sujets et le barème officiel soient rendus publics. La centralisation des résultats du Bac, qualifiée auparavant de «l'arbre qui cache la forêt», a été soulevée. A ce sujet, le Conseil attire l'attention de l'opinion publique en réitérant ses doutes et ses appréhensions quant à la finalité de cette centralisation, surtout «quand nous savons que le ministre lui-même a reconnu que le niveau des terminales est l'un des plus bas enregistré depuis des années», lit-on dans le communiqué. Cette démarche est motivée essentiellement par une série de défaillances relevées par l'organisme en question, à savoir les mesures draconiennes liées à la surveillance des examens, les modalités de correction controversées mais aussi l'ensemble des programmes remis en cause dans leur contenu. En second lieu, et poursuivant le même cheminement d'idée, le CLA a tenu à dénoncer certaines exactions dans la manière de désigner les enseignants correcteurs, une manière jugée au demeurant, sélective et incohérente. Selon lui, des enseignants n'ayant pas enseigné dans les classes terminales pendant des années, des enseignants n'ayant pas enseigné le nouveau programme, des enseignants promus au grade d'inspecteurs du moyen sont convoqués. Outre cela, bon nombre de lycées ont été écartés alors que dans d'autres les enseignants ont été convoqués majoritairement. Le CLA n'est pas au bout de son indignation. En effet, plusieurs aspects liés directement aux enseignant ayant assuré la surveillance et la correction des examens ont été dénoncés. Le peu de cas, le mépris dont ont été victimes les enseignants ne sont pas en reste. Selon le même document parvenu à notre rédaction, la publicité «mensongère» faite sur la prise en charge de la restauration des enseignants a de quoi susciter le courroux. Les rédacteurs du communiqué ont signalé que le «repas frugal» auquel ont eu droit les enseignants se résumait essentiellement en «une boîte de thon et une boîte de fromage» et ce, pendant 8 jours. De pareils repas ont été jugés par le CLA dangereux pour la santé. La rémunération des surveillances, de son côté, était loin de couvrir les frais induits par la restauration et le transport, d'autant plus que de nombreux enseignants ont subi une véritable «déportation» loin du lieu de leur résidence. Autre fait invoqué par le CLA: la réquisition d'enseignants pour la surveillance dans des pénitenciers alors que ces derniers relèvent du ministère de la Justice et non de celui de l'Education nationale. Aussi, parmi les enseignants ayant assuré la surveillance entre BEM et BAC, plusieurs sujets subissant des traitements lourds ou encore des enseignantes sur le points d'accoucher ont été recensés. De ce fait, le CLA, en dressant ce bilan, tient à démentir «la sérénité et la satisfaction affichée par Benbouzid».