Le Conseil des lycées d'Alger (CLA) a dénoncé, hier, ce qu'il qualifie d'« organisation hasardeuse » des épreuves du baccalauréat. Le CLA fait un bilan qui n'est « guère reluisant » du déroulement de cet examen. Il dément, dans un communiqué rendu public, « la sérénité et la satisfaction » affichées ce jour-là par le ministre de l'Education nationale. Le CLA relève que le planning des compositions ne semble guère avoir été étudié. Il constate que les erreurs dans les sujets sont toujours là, en citant celles relevées en mathématiques, en technologie et en lettres arabes. « Ceci amène des questionnements sur les commissions de préparation et la crédibilité de leurs composantes », estime le CLA. Ce dernier n'a pas omis de dénoncer « la surcharge des jours de surveillance des enseignants ». Selon ce syndicat, la majorité d'entre eux ont surveillé huit jours non stop, entre le BEM et le bac. Le CLA se soulève contre la réquisition des enseignants pour surveiller dans les établissements pénitentiaires et dénonce le mépris envers les enseignants, la publicité mensongère faite sur la prise en charge de la restauration des enseignants, alors que celle-ci se résumait, selon le CLA, en un repas frugal dangereux pour la santé. Le CLA dénonce également la liste sélective qu'il qualifie d'« incohérente » des correcteurs du bac. Il demande à ce que la correction des sujets et le barème officiel soient rendus publics et réitère ses « doutes » et ses « appréhensions » quant à la finalité de la centralisation des résultats du bac.