L'ex- Hollywood ambitionne de sortir la capitale du marasme. Poursuivant la réalisation de ses innombrables projets, la commune de Sidi M'hamed se parera d'un nouveau look qui fera d'elle un pôle économique, culturel et de loisirs. Pour s'en convaincre, il suffit de prendre connaissance des projets d'aménagement et de réaménagement que l'APC a financés sur son propre budget. Le maire parle avec fierté de ces projets, lui qui a essuyé les lenteurs administratives pour le lancement de leurs travaux. A ce titre, la salle de cinéma Sierra Maestra, fermée depuis des années en raison de travaux de réfection qui ont traîné en longueur, sera rouverte, ou inaugurée, c'est selon, fort probablement à l'occasion du Festival panafricain qui se déroulera à Alger du 5 au 20 juillet prochain. Ainsi, la capitale va récupérer un cinéma à la grande satisfaction des cinéphiles. «C'est avec un look moderne que nos mordus du cinéma seront reçus dans cette structure qui nous a coûté près de 10 milliards de centimes», affirme le président de la commune à L'Expression. Située à l'extrémité de la piétonnière Ferhat-Boussaâd et à l'estuaire de la venelle baptisée au nom de Rabah-Noël, l'enseigne rivée sur la façade liftée de la salle de cinéma, Sierra Maestra, augure d'ores et déjà d'étinceler autant que l'ancienne pancarte du Hollywood. Nanti de 750 sièges distribués entre les rangées de fauteuils agencés au rez-de-chaussée qu'est l'orchestre, d'une salle de spectacle et d'une galerie au premier étage qu'est le balcon, l'ex- cinéma Hollywood (ouvert pour la première fois le 20 octobre 1955) ambitionne de sortir la capitale du marasme dans lequel elle s'est engluée. En hommage aux forces castristes qui avaient pris d'assaut l'hacienda de la Moncada de Batista le tyrannique, le Hollywood fut rebaptisé au nom des verts pâturages de le Sierra Maestra par le défunt président de la République, Houari Boumediene. Aujourd'hui et selon le premier magistrat de la commune de Sidi M'hamed, le Sierra Maestra s'est doté du statut de salle polyvalente. S'agissant de l'opération de sa réfection, «le descriptif des travaux a nécessité énormément d'efforts, entre autres, la reconstitution du réseau d'assainissement de l'édifice ainsi que la tapisserie du parterre et des murs plus l'achat de l'attirail de ventilation, le matériel de sonorisation, l'écran géant, le système de détection d'incendie ainsi que l'armoire de commandes électriques et un groupe électrogène indispensable en cas d'interruption de courant», a tenu à préciser notre interlocuteur. Certaines salles de cinéma données en gérance à des privés ont été récupérées par l'APC de Sidi M'hamed. Sur les six salles que comptait la commune, cinq ont été récupérées, en l'occurrence, le Musset, le Caméra, l'Afrique, le Sierra Maestra, le Français alors que le Mondial a été cédé à des privés peu soucieux de l'aspect culturel que représentait cette salle pour le quartier, et l'ont transformé en locaux commerciaux. Par ailleurs, d'autres salles ont carrément été rasées telles que le Chahrazad à Belouizdad, Dounyazad dans la rue Abane-Ramdane, Le Volontaire, Le Paris, Le Midi-Minuit, Le Lux, Le Marivaux, L'Olympia, Le Casino, Monaco, El Djamel dans la rue Larbi Ben M'Hidi. Le Lynx dans la rue de Chartres. Le Plaza à Bab El Oued. Quant à la salle Ibn Khaldoun, elle demeure toujours en réfection.