Refusant de communiquer avec exactitude le montant global des salaires, Kacem Elimam a souligné que la facture est colossale. Une dizaine de salaires ont été réglés en attendant le reste. «Où sont passés les organismes qui doivent nous aider à sortir du marasme que nous vivons?» Cette question revient comme un leitmotiv dans la bouche de Kacem Elimam, président du Mouloudia d'Oran qui lutte contre vents et marées à la faveur des dernières évolutions négatives de la situation financière du club. L'avenir du MCO est-t-il compromis? La dernière sortie médiatique de Elimam laisse planer le doute. En effet, les caisses du club phare d'El Bahia sont à sec, une vive frénésie gagne les esprits des responsables du club qui ne savent plus à quelle porte frapper. Plusieurs aveux ont été faits en ce sens. Le président des Hamraoua hausse le ton en s'insurgeant, sans les nommer, contre ceux qu'il qualifie de «dormeurs». En effet, le patron des Rouge et Blanc est, semble-t-il, plus que décidé à dénoncer ce qu'il n'hésite pas à qualifier de provocateurs d'un nouveau séisme à Oran. «Nous, nous combattons, eux, ils continuent à faire la sourde oreille», a-t-il déploré. Kacem Elimam, connu pour son franc parler, connaît certainement ses détracteurs auxquels il annoncera son maintien à la tête du MCO malgré les aléas. «Je suis là et je reste là. Je ne démissionne pas car je ne veux pas être responsable d'un deuxième 5 octobre dans ma ville natale», a-t-il martelé. Un seul motif explique cette sortie médiatique du boss des Hamraoua: les caisses du Mouloudia sont vides. En dépit de cet aléa, Elimam semble déterminé quoi que la régularisation des salaires de ses joueurs est plus qu'impérative. «Les salaires des joueurs posent un sérieux problème!», a-t-il déclaré. Ce n'est pas un fait du hasard si Elimam prend le taureau par les cornes en affirmant que «la dernière victoire des Hamraoua contre l'USM Harrach, ce samedi, pourrait être le prélude à une sérieuse problématique». Les joueurs sont souvent revendicatifs après leur succès. Cette option est connue à Oran. «A la moindre petite victoire, les joueurs montent au créneau», indique-t-on. Cette lancinante question peut donc refaire surface cette semaine. Aux dernières informations, une dizaine de joueurs ont perçu leur mensualité reste à régler celle des dix autres. Refusant de communiquer avec exactitude le montant global des salaires, Kacem Elimam a, toutefois, souligné que la facture est colossale. Sur un autre plan, le président des Hamraoua ne semble pas badiner avec la discipline, qui a fait défaut ces derniers mois au sein des Rouge et Blanc. A décortiquer ses déclarations, le président oranais est plus que catégorique en affirmant que les places au Mouloudia s'arrachent par la sueur. Là aussi, Kacem Elimam est revenu insidieusement et sévèrement en faisant le point, sur la dernière absence inexpliquée du gardien de but Benhamou. «Il faut s'imposer au Mouloudia et tout joueur doit gagner sa place!» a-t-il lancé.