Les voyageurs en partance d'Alger vers Tizi Ouzou ont dû attendre longtemps hier matin pour pouvoir rejoindre la ville des Genêts. Les citoyens du village Aït Moussa de la commune de Naciria qui ont fermé la RN12, ont recouru à cette action pour attirer l'attention des autorités locales. Certains villageois qui ont dressé des barricades sur la route affirmaient que la colère était grande. En majorité des jeunes, ils reprochaient aux élus de leur commune un certain nombre de griefs. En premier lieu et comme il est maintenant habituel de le signaler, le manque de communication entre les élus et leurs administrés. En effet, les problèmes qu'ils ont soulevés ont été signalés aux autorités locales depuis très longtemps. C'est l'attente désespérée d'une quelconque solution qui mène dans tous les cas à ce genre d'actions de colère débordantes. En deuxième lieu, viennent les problèmes concrets qui rendent la vie difficile aux citoyens. Les villageois d'Aït Moussa reprochent aux élus de leur commune l'abandon du projet de bitumage de la route attendue pour désenclaver la localité. Rappelons que celle-ci est située entre Laâzib et Bordj Menaïel. L'arrêt des travaux sur ce tronçon juste à quelques centaines de mètres de leur village a suscité une colère inqualifiable. Pis encore, les élus n'ont pas daigné avancer une quelconque explication face aux multiples sollicitations des citoyens. En troisième lieu, arrive le plus grand problème de la conjoncture estivale. L'absence de l'eau potable en cette période cruciale est le plus grand mal dont peut souffrir une population. C'est pourquoi donc, l'action de colère de la population de Aït Moussa est à inscrire dans le registre ô! combien riche des fermetures des routes et des sièges des mairies dans les wilayas de Tizi Ouzou et de Boumerdès ainsi que de toutes les wilayas du pays.