Les citoyens des villages d'Ichakalen, Abla, Akbou et Aït Chelmoun, dans la commune de Tadmaït (Tizi Ouzou), ont bloqué hier la RN 12 reliant Tizi Ouzou à Alger. Depuis la matinée, les manifestants ont procédé à la fermeture de la route d'Alger créant un encombrement indescriptible au niveau du carrefour qui mène à la ville de Tadmaït. Les représentants des villages en question estiment que leurs localités sont abandonnées et laissées en rade du développement. Des revendications qui datent depuis des lustres sont encore pendantes, alors que les délégués de la population n'ont pas cessé de frapper à toutes les portes de l'administration. Mais en vain. Les problèmes de l'AEP et de l'assainissement, de l'éclairage public et du bitumage des routes menant aux villages en question, le raccordement au gaz de ville ainsi que le dallage des ruelles sont entre autres les doléances que les manifestants veulent voir prises en charge par les pouvoirs publics. Hier, les villageois ont exigé la venue du wali, puisque, selon eux, les autres responsables n'ont rien pu faire depuis le temps que les revendications moisissent dans les tiroirs de l'administration. “Tout va mal dans nos villages !”, peste un représentant de la population. Un constat partagé par plus d'un à Tadmaït, y compris des élus à l'APC. “Nous sommes à proximité du chef-lieu communal mais nous manquons pratiquement de tout”, affirme notre interlocuteur. Hier vers midi, les manifestants ont dû ouvrir la route après des négociations avec la police. Ils se sont alors dirigés vers le siège de l'APC pour procéder à sa fermeture. Les citoyens de ces villages ont déjà recouru à des actions de rue pour se faire entendre. Le 28 décembre dernier, ils avaient fermé le siège de l'APC de Tadmaït pour les mêmes raisons sans pour autant que la situation s'améliore d'un iota dans ces villages qui sont en droit d'attendre leur part du développement local.