Un incubateur des entreprises sera opérationnel vers octobre prochain pour aider les jeunes promoteurs à lancer leurs PME. L'Union européenne continue à accorder son appui à l'Algérie afin de diversifier son économie. L'une des actions concrètes dans ce domaine est la création d'un incubateur des entreprises qui sera abrité par l'Institut supérieur de gestion et de planification de Bordj El-Kiffan à Alger. Le projet sera opérationnel dès la fin du mois de Ramadhan, nous a indiqué Sid-Ali Abdellaoui, expert ayant participé à la mise sur pied de cette initiative. Une rencontre aura d'ailleurs lieu à l'Isgp à partir du 29 de ce mois et ce, pendant trois jours pour expliquer certains aspects liés aux modalités de fonctionnement de cette initiative tout en donnant un aperçu du thème de la communication de l'entreprise. François Tamarelle est l'expert désigné par l'Union européenne pour assumer cette tâche. Une précédente conférence a déjà porté sur le management. De nombreux ministères sont invités à déléguer leurs représentants pour y participer. Il s'agit des ministères de l'Industrie, de la PME et de la Formation professionnelle. On remarque aussi la présence des instances chargées de l'aide à la création d'entreprises comme l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej) et la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac). L'Isgp et l'Agence nationale de valorisation de la recherche scientifique seront aussi parmi les instances présentes à côté de l'Association des banques et des établissements financiers (Abef). Cette activité se tient en application du programme qui porte le nom de Medibtikar, composé de Med pour Méditerranée et Ibtikar (innovation, en arabe). Le programme dispose d'un budget de 7,3 millions d'euros. Il concerne des pays comme l'Egypte, La Jordanie, le Liban, le Maroc, la Syrie, l'Autorité palestinienne, la Tunisie et la Turquie. Les organismes bénéficiaires finaux sont les organisations publiques et privées qui soutiennent le développement de la compétitivité des PME. Les jeunes créateurs d'entreprises trouveront aide et assistance dans un pôle installé à l'Isgp. Un secrétariat sera mis à leur disposition ainsi que des bureaux pour trouver un point de chute, ce qui les soulagera des frais de location des sièges de leurs sociétés. Ils auront aussi droit à des conseils pratiques sur la gestion de leurs entreprises. Les promoteurs peuvent avoir des projets mais manquer d'argent. Lorsqu'il n'y a pas un problème de financement, il se pourrait que les futures entrepreneurs manquent de ressources humaines qualifiées et le centre est là pour les conseiller sur les moyens d'échapper à ces contraintes afin de pouvoir voler de leurs propres ailes. C'est avec ce genre d'initiatives que le programme visant la création de 150.000 PME pourrait prendre forme car il ne suffit pas d'inscrire des objectifs sur le papier, encore faut-il que les porteurs de projets puissent trouver des appuis suffisants pour assurer le démarrage de leurs entreprises et éviter un taux de mortalité élevé. L'accompagnement des projets pourrait prendre la forme de conseils sur la création de la valeur pour inculquer aux dirigeants d'entreprise les bonnes pratiques leur permettant d'atteindre leurs objectifs. Le coaching effectué grâce à l'assistance de personnes expérimentées est un autre moyen d'aider les jeunes à mettre le pied à l'étrier. Les trois premières années dans la vie d'une entreprise sont capitales, car c'est le moment propice où elles sont exposées à plus de risques liés au marché et à la concurrence. C'est pour cette raison que l'apprentissage du marketing et l'intervention d'une chaîne continue de services à forte valeur ajoutée pour gérer les risques et les opportunités sont nécessaires pour diminuer les risques d'échec. Les possibilités d'adaptation des techniques d'accompagnement au contexte algérien sont l'une des questions qui devraient intéresser les initiateurs de ce projet. Les experts de Medibtikar ont eu une réunion de travail avec les représentants du ministère de l'Industrie en 2008 pour élaborer un plan de travail. Quelques propositions ont été formulées pour apporter un soutien à des secteurs très spécifiques comme la finance. Medibtikar a aussi décidé de concentrer ses activités à des secteurs comme le textile, l'agroalimentaire et les énergies renouvelables.