Si le principe de la visite présidentielle est acquis depuis le déplacement électoral du Président, il reste que la date n'est pas encore connue. A Bajaïa, tout semble bouger comme par enchantement. On renoue avec le travail. On inspecte régulièrement. Une activité intense, en somme, est à relever aux quatre coins de la wilaya et au niveau des différents chantiers. Une évolution, certes, bénéfique mais suscitant toutefois des interrogations. Par le passé, des chantiers d'intérêt public s'éternisent. Présentement, le branle-bas de combat est de vigueur. Pourquoi? L'engouement est tel que cela ne peut être qu'un prélude à un événement important. Quel événement si ce n'est la venue du président de la République. Si à présent l'information demeure impossible à confirmer et à infirmer du point de vue de la date, il reste que beaucoup de facteurs plaident pour une imminente visite. Il est, d'ailleurs, connu de tous que lorsque les choses bougent de manière aussi intense, cela veut dire tout simplement que quelque chose d'inhabituel va se passer. Ce n'est pas spécifique à Béjaïa. Promise lors de la campagne électorale pour la présidentielle du mois d'avril dernier et devant une conjoncture marquée par la célébration de nombreuses dates historiques, le déplacement du président de la République dans la région est plus que plausible. Il reste, cependant, à connaître la date. La célébration de la Fête de l'Indépendance et de la Jeunesse, le rapatriement des ossements de cheikh Ahhadad, prévu pour le 3 juillet, sont autant d'évènements historiques que la présence du chef de l'Etat rehausserait à bien des égards, d'autant plus que le premier magistrat du pays n'a pas effectué de déplacement officiel dans la région. Au niveau du chapitre développement, le redoublement d'efforts constaté sur le terrain est un autre facteur qui corrobore l'idée d'une inspection présidentielle. La réactivation de nombreux chantiers à la traîne jusque-là, ajoutée aux multiples visites d'inspection et de travail du chef de l'exécutif sont autant d'indices qui marquent, certes, la relance du développement local impulsé par M.Ali Bedrici depuis son installation il y a un peu plus d'un an, mais aussi la préparation de la visite de la plus haute autorité de l'Etat. Qu'on en juge! Avant-hier, le wali était sur le terrain. Le chantier de réalisation de cinq amphithéâtres et d'un restaurant universitaire au campus d'Aboudaou, est revisité en l'espace de deux mois. Au pont de Scala, projet devant être livré en fin juin, le wali s'est enquis de la situation d'avancement des travaux insistant sur la nécessité de respecter les délais. Ce pont, qui ouvre la voie vers le grand quartier de Sidi Ali Labhar, une banlieue en construction et l'aéroport, constituera à coup sûr le premier point de la visite présidentielle. L'aménagement des boulevards de la Soummam et de Bir Slam étaient les autres points, objet de visites, puisque situés sur le même itinéraire et susceptibles de faire l'objet d'inspection présidentielle. Si le principe de la visite présidentielle est acquis depuis le déplacement électoral du Président, il reste que la date n'est pas encore connue. Ce qui laisse un large espace à la spéculation. Autant on est sûr que le Président viendra, car dans son calendrier la wilaya de Béjaïa devrait être placée en priorité, autant on reste indécis sur la date. Mais la conjoncture, qui reste marquée par au moins deux dates symboles, plaide pour un déplacement officiel dans les prochains jours. La question reste posée.