Cette nouvelle remet en mémoire les campagnes d'intox menées par le GIA depuis sa naissance. Des rumeurs font état d'un communiqué d'une organisation inconnue «Djamaât El Ahrar», placardé sur certains murs de la capitale. Cette nouvelle remet en mémoire les campagnes d'intox menées par le GIA depuis sa naissance. La capitale est devenue ces derniers temps la cible d'une véritable campagne d'intox et de désinformation qui vise d'une part à saper le moral «des troupes» et de la population et autre part à occuper les espaces médiatiques. Cette stratégie des groupes terroristes n'est pas nouvelle et Abou Tourab le successeur de Antar Zouabri n'est pas son inventeur. On se rappelle, en 1998, que des rumeurs folles d'attaques terroristes contre des quartiers huppés tels que Hydra et El-Biar avaient circulé. Ces rumeurs étaient tellement précises que les pouvoirs publics avaient procédé à l'armement des citoyens habitant certains quartiers de la capitale. Le GIA a toujours utilisé ses réseaux dormants pour distiller des rumeurs. Ces campagnes prennent de l'ampleur au lendemain de chaque flambée de violence. Du temps de Djamel Zitouni, le GIA, grâce à une véritable campagne d'intox et de rumeurs, avait réussi à imposer un couvre-feu à la population de Blida à partir de 16h. A l'époque, pour casser la peur qui s'était installée parmi les habitants de cette ville, le ministre de l'Intérieur du gouvernement de M.Rédha Malek, M.Salim Saâdi, avait programmé une visite pour prouver aux habitants le fait que force est à la loi et que les menaces terroristes ne pouvaient casser la détermination de l'Etat à éradiquer le terrorisme. Cette façon de procéder n'a pas disparu pour autant, puisque le GIA continuait à placarder ses communiqués sur les murs de la capitale et à utiliser ses réseaux de propagande via certaines mosquées. La dernière flambée de violence a constitué une occasion propice à Abou Tourab et ses sbires pour réinvestir la capitale. La mission semble scindée en 2 volets; des attentats spectaculaires menés par des desperados et une véritable campagne d'intox pilotée par les réseaux dormants. La rumeur de tracts et autres communiqués adressés à certains organes de presse et placardés sur certains murs de la capitale s'inscrit d'ailleurs dans ce cadre. Quel crédit donner à des informations véhiculées par la vox populi et faisant état de la naissance d'une fantomatique organisation qui se fait appeler Djamaât El Ahrar? Cette dernière aurait adressé une sérieuse mise en garde à l'adresse des services de sécurité, des taghouts et tous ceux qui soutiennent le pouvoir en place. Cette information paraît perplexe tant elle n'est que le fruit de rumeurs colportées par les soutiens des groupes terroristes qui se sont donné comme mission de compléter la sale besogne des poseurs de bombes et autres assassins de citoyens sans défense.