Un second Algérien est mort mercredi dernier en Libye en l'espace de quatre jours, selon M.Gasmi porte-parole du collectif des familles de détenus algériens. Cet Algérien, dénommé Abdesleme Larguet Benmoha-med, natif de Messad, wilaya de M'sila, avait quitté la prison de Jadida où il a terminé sa peine de 29 mois pour vol le 8 juin. Cet ancien détenu attendait la récupération de ses documents de voyage (passeport) pour regagner son pays lorsqu'il a été découvert mort le 13 juin dans sa chambre d'hôtel El Ouakala, victime de l'hépatite C comme le prisonnier surnommé El Annabi de son vrai nom Djelfaoui Amar Benamara, mort lui aussi, mercredi dernier. Ce dernier âgé de 38 ans, originaire d'El Tarf habitait El Hadjar près de Annaba. La prison de Jadidia est devenue célèbre en quelques jours. Les forces de sécurité libyennes continuent d'arrêter et de détenir arbitrairement des citoyens. De nombreux prisonniers sont par ailleurs détenus pour une période illimitée dans des centres de détention secrets. Le Code pénal prévoit en outre, des peines extrêmement sévères allant jusqu'à la peine capitale. Après Amnesty International qui vient d'épingler les autorités libyennes pour les tortures à l'encontre des prisonniers étrangers, c'est au tour de la Fidh de dénoncer le traitement réservé par la Libye «aux migrants, demandeurs d'asile et réfugiés». De nombreux observateurs font en effet état de passages à tabac, d'arrestations arbitraires et de retours forcés. Le refus de la Libye d'adopter une législation ou des procédures en matière d'asile pose un problème à divers niveaux. Tripoli n'a pas signé la Convention de 1951 sur les réfugiés et le gouvernement ne cherche pas à identifier les réfugiés ou autres qui ont besoin d'une protection internationale.