Dans la matinée d'hier, près d'une vingtaine de personnes, fonctionnaires et chefs de service de la DSP de Bouira, ont observé un sit-in de 10 minutes devant le siège de leur direction. Cette action s'inscrit dans l'optique d'attirer l'attention des pouvoirs publics concernant la situation «délétère» qui règne au sein de la direction de la santé et de la population de Bouira depuis plus d'un mois. «Notre démarche se veut un acte de conciliation entre des collègues- dont la plupart sont des amis- avec lesquels nous avons passé 20 ans, voire 25 ans de notre vie», lit-on dans une déclaration qui est parvenue hier à notre bureau. «Nous ne sommes pas là pour enlever ou demander le départ de telle ou telle personne. Notre objectif reste le travail dans la sérénité, le respect mutuel et le règlement rapide de cette problématique», ont-ils ajouté. Cependant, ce n'est sûrement pas la fin de la crise au niveau de la direction de la santé et de la population (DSP) de Bouira, car face à l'appel à la conciliation d'une vingtaine de fonctionnaires une autre partie, qui constitue la section syndicale, ne veut pas obtempérer. Ce qui fait, par ailleurs que l'épilogue ne sera pas pour demain. Le bras de fer opposant la section syndicale du Snapap au premier responsable de la Santé risquerait de s'inscrire dans la durée. Faut-il rappeler que ce climat de haute tension a dégénéré à la suite de la création de la section syndicale au sein de la direction de la santé et de la population de Bouira. Chose qui n'existait pas auparavant. Les fonctionnaires ayant saisi l'occasion auraient été accusés de ne pas avoir pris en considération la réglementation en vigueur, à en croire les dires de certains syndicalistes. Cela a été à l'origine de plusieurs mouvements de protestation durant ces dernières semaines. La dernière en date est celle de la semaine passée, où les membres de la section syndicale sont revenus à la charge tout en insistant sur les faits qu'ils reprochent au directeur. Toutefois, ce dernier, que nous avons rencontré dans son bureau n'a pas hésité à nier tout ce qu'on lui reproche. Et à propos de la légitimité de la grève, le DSP nous a affirmé qu'une action en justice a été entamée.