Les travailleurs de la DSP affiliés à la Snapap sont depuis avant-hier en grève illimitée. Ce nouveau mouvement de protestation est intervenu après plusieurs journées de protestation organisées devant le siège de la direction de la santé. Selon les initiateurs de l'action, dans le cas où aucune mesure n'est prise pour l'annulation des sanctions prises par la direction de la santé à l'encontre des membres du syndicat, les syndicalistes relancent ce mouvement. À la cité administrative, une banderole géante accrochée au portail d'entrée sur laquelle on pouvait lire : “Les travailleurs de la DSP en grève”, ou encore sur une autre banderole “Halte aux harcèlements et intimidations contre nous !” Par ce geste, les grévistes veulent attirer l'attention des autorités sur “le harcèlement et la marginalisation des compétences au niveau de la DSP”. Pour eux, plusieurs fonctionnaires ont subi d'humiliation lors de l'exercice de leur fonction avant d'être mis sur “le banc de touche” et leurs tâches ont été confiées aux vacataires. “C'est un agent de sécurité qui s'occupe de la paie depuis 2 ans. Ceux ayant plus de 25 ans de service se roulent cependant les pouces.” Les protestataires exigent tout simplement, “s'il y a réaffectation, le mouvement doit toucher tous les détachés sans distinction”. Plus loin, ils dénoncent la complicité du directeur dans l'attribution de frais de mission de complaisances à son chauffeur. “Il perçoit près de 60 000 DA de frais de mission par mois alors qu'il passe son temps à vadrouiller en ville avec une 4x4”, dénoncent-ils. Sur la gestion du service de l'équipement, ils souhaitent une commission d'enquête “il y a des choses à révéler en temps opportun. Ceux qui se cachent derrière le directeur, ont quelques chose à se reprocher”, affirment-ils. En revanche, le directeur de la santé dira : “Ceux qui perturbent sont des incompétents. La grève ne me fait pas peur car ceux-là passe leur temps à ne rien faire.” Pour la grève illimitée, il ajoutera : “Ces personnes sont les plus indisciplinés. Je ne suis pas contre la grève mais elle doit être dans le respect. Nous avons entamé une action en référé pour déclarer la grève illégale. J'attends le verdict. Mais les sanctions il y en aura.” Notons qu'un autre groupe de travailleurs a signé une pétition apportant leur soutien à la direction de la santé et annonce la tenue d'un sit-in le 28 juin à 10h pour dénoncer “la situation délétère qui prévaut au sein de leur institution”.