C'est la fin d'une époque. Le tableau noir ou vert et la craie vont disparaître. A partir de la prochaine rentrée scolaire, ils ne seront plus utilisés dans les établissements du cycle primaire comme ce fut déjà le cas dans les lycées et CEM. C'est le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, qui l'a annoncé. L'objectif de cette mesure est de garantir les conditions propices à un environnement pédagogique «sain» à même de «préserver la santé de l'élève et de l'enseignant», précise M.Benbouzid, affirmant que l'environnement scolaire est appelé à changer à la faveur de la nouvelle carte scolaire prévue par les réformes. La mise en oeuvre de cette démarche exige, selon le ministre, la contribution des parents d'élèves qui demeurent des partenaires importants dans l'oeuvre pédagogique. Ainsi, la fin du tableau vert et de la craie, utilisés depuis longtemps dans nos écoles, est perçue donc comme un avantage pour l'enseignant et l'enfant. Nul ne peut ignorer le caractère nocif de la craie et les risques que présente son usage quotidien pour la santé publique. En effet, nombreux enseignants avouent que le contact permanent avec la poussière de craie pendant l'écriture ou l'effacement nuit à leur santé et est l'origine de certaines maladies respiratoires et allergiques. A noter que la craie est constituée presque exclusivement de carbonate de calcium. C'est dire donc le souci du département de l'Education nationale de préserver la santé de l'enfant et de l'enseignant. Parallèlement, il faut également relever le côté «nostalgique» de la disparition du tableau noir et de la craie qui marquera la fin d'une relation lointaine dans le cursus des enseignants. Renoncer à cette vieille habitude qui rappelle à l'enseignant toute son enfance, son école, ses maîtres et maîtresses serait sans doute chose difficile! L'enseignant ne ressentira plus ce plaisir de travailler avec la craie de diverses couleurs...Son utilisation ne sera pour lui qu'un lointain souvenir. Par ailleurs, M.Benbouzid appelle tout un chacun à améliorer les conditions de scolarité au niveau de tous les établissements, particulièrement pour les élèves du cycle primaire qui doivent disposer de casiers pour ranger leurs livres et affaires scolaires. Pour ce faire, il a invité les responsables à collaborer avec les présidents des Assemblées populaires communales (APC) en vue de «doter chaque école primaire, dans la mesure du possible, de ces casiers à compter de la rentrée 2009-2010».