«L'Algérie a toujours été à nos côtés et elle était parmi les premiers pays à féliciter le président Ahmadinejad suite à sa réélection pour un nouveau mandat», a-t-il dit. Les récents développements en Iran, le dossier nucléaire, la situation en Palestine, en Irak, au Liban et en Afghanistan. Tels étaient les sujets abordés hier par le Président Abdelaziz Bouteflika et le président du Conseil consultatif islamique iranien, M.Ali Laridjani. Dans une déclaration à la presse, à l'issue de l'audience que lui a accordée le chef de l'Etat, M.Laridjani a qualifié les points de vue du Président Bouteflika de «sages et judicieux», et ce, concernant aussi bien les questions internationales que régionales. Pour ce qui est des relations politiques entre Alger et Téhéran, l'ancien secrétaire général du Conseil suprême de la Sécurité nationale iranienne, a estimé qu'elles ont «atteint le plus haut niveau». Revenant sur l'élection présidentielle iranienne, M.Laridjani réaffirme qu'elle a permis à son pays de vivre «une expérience démocratique très sérieuse». L'hôte de l'Algérie ne veut, en aucun cas, considérer la dernière échéance électorale de «jeu politique», mais c'est une élection qui a «reflété l'ancrage de la démocratie en Iran», contrairement aux allégations de certains Etats occidentaux qui sont d'apparence démocratique mais où «les résultats des élections sont préalablement établis». Dans ce même sillage, il a insisté hier, lors d'un point de presse commun avec le président de l'APN Abdelaziz Ziari, que le dernier scrutin «était un point lumineux dans l'histoire de l'Iran». Il a fait savoir que l'Iran assure l'alternance au pouvoir, contrairement à certaines capitales occidentales où les élus passent plus de 25 ans au pouvoir. Et d'ajouter que tous les responsables iraniens sont des élus du peuple et élus d'une manière démocratique. Et de justifier cette affirmation par «le dynamisme» qui a caractérisé le pouvoir auquel se sont succédé quatre présidents depuis la Révolution islamique de 1979 et le Conseil consultatif islamique dont «la composante change en permanence». Il a réitéré que la concurrence politique qui a caractérisé cette échéance électorale d'«historique» et qu'elle «lui a conféré une dimension forte et efficace». A propos des émeutes qui ont secoué le pays après l'annonce des résultats de l'élection, M.Laridjani a affirmé que les médias occidentaux «ont exagéré» dans le traitement de l'information. Il a dénoncé «la politique de désinformation» adoptée par les médias occidentaux qui ont tenu «à donner une image sombre de l'Iran», a-t-il dit. M.Laridjani n'a pas nié que les émeutiers iraniens ont été manipulés par «des mains étrangères». Et de promettre: «Nous allons régler cette histoire de manipulations». Par ailleurs, Abdelaziz Ziari a déclaré à l'issue de l'audience, que les deux pays partagent des positions communes sur de nombreuses questions internationales et régionales, notamment la question palestinienne que M.Ziari appelle à défendre devant les instances internationales. L'Algérie, rappelle M.Ziari, réitère son appel à l'instauration au Moyen-Orient d'une zone exemptée d'armes nucléaires. Sur le dossier nucléaire, M.Ziari souhaite une issue à travers le dialogue et la diplomatie mondiale.