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Les grandes douleurs sont muettes
LETTRE À DJAMEL YAHIA BENZAGHOU
Publié dans L'Expression le 01 - 07 - 2009

«Je t'avais prévu immortel, ainsi que l'air et l'inconnu et voici que tu meurs et je te perds»
«Le passé me hante, le présent me tourmente et l'avenir m'épouvante», tu trouvais que cette phrase illustre bien la vie et ses vicissitudes. Une destinée que tu n'arrivais pas à voir ni à te projeter en elle, comme si tu pressentais que tes jours étaient comptés. Te rappelles-tu ce jour de la Fête de l'Aid El Fitr, alors qu'au volant de la voiture, lors d'une discussion, tu avais lâché cette phrase si troublante, comme une prémonition: «Juste après cette fête, le tour d'une autre victime est planifié à l'avance, allongeant encore la liste des martyrs du patriotisme.» Hélas! c'était ton tour.
Deux jours avant le début du printemps, une saison censée être le mois du renouveau et des fleurs chassant la grisaille de l'hiver, une bise glaciale soufflait, la mort est venue frapper à notre porte, où tu nous a été arraché cruellement. Quinze ans après ta disparition, la peine est toujours présente, car tu as laissé derrière toi un vide immense. Toi qui aimais tellement la vie, il a fallu que le destin t'arrache à nous. Les souvenirs indélébiles et les merveilleux moments passés en ta compagnie tel un baume apaisant nos afflictions, sont notre seule consolation face à cette douleur incommensurable. Des souvenirs allégeant l'amertume causée par ton départ tragique, mais qui n'arrivent pas à l'atténuer avec le temps. J'écris cette lettre en cette occasion, voulant te rendre hommage en ce jour si spécial: celui de...la Fête des pères, une fête parmi tant d'autres que je ne peux passer avec toi. Privée de ta présence, privée de ta joie de vivre, privée de ton humour dont tes nombreux amis disaient que tu avais toujours le mot approprié pour réconforter tout en faisant rire. Une particularité faisant de toi un homme unique et exceptionnel. Tu sais, depuis ce jour terrible du 19 mars 1994, nous puisons dans la foi et avec nos prières, la force de poursuivre notre destinée, seuls, sans toi. Tu étais l'homme de talent, engagé dans le travail que tu exerçais avec tant de dévouement portant en toi l'amour du métier, l'alchimie des mots, de l'information et de la communication. Djamel Yahia BENZAGHOU, nombreux étaient tes collègues et amis à reconnaître que tu brillais par ton savoir-faire, tes idées et tes écrits. Tu avais cette facilité de dire les choses, que d'autres n'avaient pas, sans user de fioritures, avec beaucoup d'honnêteté et de franchise. Tu t'es sacrifié pour ton métier tel un sacerdoce. Etait-ce cela ton erreur....pour que des sanguinaires sans foi, ni loi, t'assassinent afin de te faire taire à jamais!!
Toi l'homme humble et modeste, toujours prêt à soutenir les autres. L'homme pieux, toujours là pour aider les démunis. Et pour la petite fille qui t'adorait, tu étais le père chéri, la comblant avec tant d'amour et d'affection. Certes, tu n'es plus là, mais tu demeureras à jamais dans son coeur et ses pensées, car elle sait que tu seras toujours présent auprès d'elle, tout au long de sa vie et à chaque moment important qu'elle aura à vivre. Comme dit l'adage: «La pensée se glace se traduisant en phrases.» Le plus grand regret de la petite fille qui a grandi maintenant, est que tu ne sois plus là pour entendre ses mots d'admiration, de sollicitude, et de profond respect.
Ne dit-on pas qu'il n'y a pas plus douloureux, qu'un souvenir heureux, dans un temps malheureux. On dit que le temps atténue les souffrances. Qu'en sait-on? Nos blessures, quant à elles, ne se cicatriseront jamais. Ultime réconfort, la mort sépare les êtres mais jamais les âmes. Nos coeurs resteront, à jamais, unis. On a toujours dit que «l'homme est un apprenti et que la douleur est son maître». Mais fort de notre foi, notre chemin est déjà tracé par la volonté divine. Quand l'être le plus cher nous quitte à jamais, la douleur fait partie de notre destinée. En cette circonstance particulière de la Fête des pères, je transmets ce message à tous les enfants qui ont la chance de jouir de la présence de leurs parents: «Prenez soin d'eux et surtout soyez très attentionnés à l'égard de ces êtres uniques et irremplaçables.» Ne dit-on pas donc: «Un enfant dormirait-il avec plus de sécurité que dans les bras de son père?» Ce père qui représente la quiétude et la sérénité d'un foyer, la confiance ne naît que par sa présence comme si les tourments de la vie pouvaient nous épargner, et pourtant...la vie ne tient qu'à un fil...
Je ne pouvais finir ma lettre sans te faire lire ces vers magnifiques, qu'une très noble personne, aimable et d'une bonté extrême a écrit un jour:
«Je t'avais prévu immortel, ainsi que l'air et l'inconnu et voici que tu meurs et je te perds.»
Je te dédie ce poème de l'écrivaine Aïcha Bouabaci,
Une nuit
Un matin
Une vision, le destin va frapper
Le destin entre deux portes
Un signal muet
Un sourire sans échos
Une peur stérile
Un abandon sordide
Un décès a frappé.


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