Le meilleur taux de réussite est enregistré cette année au Sud. L'édition 2003 du baccalauréat se déroulera en deux sessions, la deuxième étant réservée uniquement aux élèves concernés par le rachat, c'est ce qu'a annoncé hier, M.Khaldi, chef de cabinet au ministère de l'Education nationale et ce, lors d'une conférence de presse animée au siège de la tutelle. En dépit de l'insistance de la presse, le conférencier a refusé d'aborder les détails du dossier épineux relatif à la réforme du système éducatif arguant le fait que «le dossier n'est pas à l'ordre du jour de cette rencontre, portant sur l'évaluation des résultats du baccalauréat» et d'ajouter que ces réformes vont être appliquées progressivement «et pour le moment, aucun échéancier n'a été fixé pour la mise en application des premiers plans d'action de ladite réforme». Ce qui est paradoxal, sachant que le Président de la République ainsi que M.Benbouzid avaient clairement déclaré que la prochaine rentrée sera celle des réformes. Concernant les résultats du bac, il a été annoncé que sur l'ensemble des 500.000 candidats inscrits, 130547 ont obtenu leur visa pour l'université. Le taux officiel de réussite a atteint 32,92%. Ce pourcentage se répartit comme suit: 32% pour l'enseignement général, 32,79 % pour l'enseignement technique et 15,67% pour les candidats libres. «S'il y avait rachat, le taux cette année aurait avoisiné les 40%», rassure l'orateur. Il n'en demeure pas moins que, selon lui, les résultats réalisés demeurent en deçà des objectifs espérés. «Nous enregistrons annuellement un taux d'échec dépassant les 60%, ce qui est pour nous un phénomène très inquiétant, d'où l'urgence d'entamer un travail en profondeur pour réviser notre politique éducative.» Par ailleurs, M.Khaldi a déclaré que les résultats au bac enregistrés cette année sont plus que qualitatifs, puisque aucun candidat n'a été racheté et le nombre des reçus avec mention avoisine les 18% (très bien 52, bien 1 740, assez bien 21 324) Ce qui caractérise l'édition 2002 du bac, ce sont les résultats «très satisfaisants» enregistrés dans le sud du pays. 50% pour Tindouf. Par ailleurs, Alger occupe la 21e place avec 32,63%. Le bas de la liste est occupé par Djelfa avec 19%. «Cela conforte la décision prise par la tutelle de réopter pour le Bac national.» Mais ce que M.Khaldi a oublié de préciser, c'est le fait qu'à Tindouf par exemple le nombre des inscrits au bac ne dépasse pas les 300 élèves, avec un taux n'atteignant même pas le 1% du chiffre global de la liste nationale des candidats. Ce qui est considéré comme un exploit pour le conférencier pose en vérité le problème de la scolarisation au Sud. Notons enfin qu'à partir de la prochaine rentrée scolaire, le ministère de l'Education nationale déclenchera un plan fixant les zones et établissements prioritaires. Ces derniers bénéficieront d'un programme d'aide spécial pour améliorer l'encadrement pédagogique des élèves concernés.