Au deuxième jour du débrayage des 7200 travailleurs de l'entreprise d'Arcelor Mittal, l'activité du complexe a été gelée à 100%. Par ailleurs, le mouvement de protestation a touché toutes les activités du complexe sidérurgique puisqu'au stade où sont arrivées les choses, les représentants de l'ensemble du collectif de l'entreprise Mittal Arcelor, en l'occurrence les sept membres du bureau des négociations, à leur tête le porte-parole Smaïn Kouadria, ont observé un rassemblement devant le siège de la direction de l'entreprise. 3000 travailleurs ont pris part à ce rassemblement, brandissant des banderoles revendiquant leurs droits. Dans son intervention, le responsable du syndicat du complexe d'El Hadjar a donné un ultimatum de quatre jours à la direction de l'entreprise Mittal Arcelor pour prendre en charge les revendications des travailleurs, faute de quoi, 7200 travailleurs entameront une grève de la faim. D'ailleurs quatre des membres des négociateurs ont déjà entamé une grève de la faim illimitée hier, à 13 heures, estimant pour leur part que c'est la seule et unique façon de faire aboutir leurs revendications. Au moment où nous mettons sous presse aucun écho n'est parvenu de la part de la direction de l'entreprise Mittal Arcelor qui campe sur ses positions pendant que l'ensemble des unités du complexe demeure paralysé. Une situation qui ne laisse pas indifférents les experts du domaine qui redoutent les retombées d'une telle action sur différents domaines, notamment la construction. Estimant pour leur part que si la situation venait à perdurer dans le temps, les conséquences seront certainement désastreuses pour de nombreux projets d'envergure initiés par l'Etat, notamment ceux relevant du quinquennal en cours. Des projets, estiment-ils, qui tournent à plein régime, notamment en période d'été favorable à la réalisation et au rattrapage du manque à gagner sur les délais de réalisation. Dans un autre contexte, certains cadres de l'entreprise Mittal Arcelor ont préconisé le non-aboutissement des négociation entre la direction et le syndicat de l'entreprise, surtout après les dénonciations des affaires scandaleuses qui ont terni la réputation du géant de l'acier, ce qui n'a pas été d'ailleurs du goût des hauts responsables du groupe, contraignant ainsi le porte-parole des travailleurs à mettre en exécution sa menace de recourir au débrayage général et illimité aussi bien du complexe que de toutes les unités annexes implantées sur le territoire national.