Comme il est déjà connu, la polémique enfle au sein de la famille mouloudéenne où chaque partie veut avoir le dernier mot. C'est en quelque sorte la guerre des clans et des déclarations entre l'actuelle équipe dirigeante menée par le président du MC Alger, Sadek Amrous, et celle de l'opposition qui s'accroche rigoureusement à l'idée de le destituer. Les opposants de Amrous veulent, en effet, l'évincer de la villa de Chéraga en s'appuyant sur les résultats de l'assemblée générale extraordinaire tenue le mois d'avril dernier. D'ailleurs, les gars de l'opposition attendent avec impatience la décision officielle du Drag (Direction de la réglementation des affaires générales de la wilaya d'Alger) qui leur permettra d'avoir gain de cause dans cette histoire de bras de fer avec le président Amrous au moment où celui-ci continue sereinement de préparer la nouvelle saison. Devant cette situation confuse, les anciens dirigeants du Mouloudia ont finalement brisé le mur du silence en tenant un point de presse hier matin à la villa de Chéraga pour dénoncer tous les dépassements connus durant les trois derniers mois, notamment par l'équipe de l'opposition. Ils étaient environ une dizaine d'anciens dirigeants qui ne sont plus en activité depuis de longues années à l'instar de Bouheraoua, Hadj Smaïl, Haddad et autre Kayas, ce qui n'est pas le cas pour leurs anciens compagnons de route Tafat et Laggoune qui sont toujours au poste. L'ordre du jour de ce point de presse était exclusivement consacré à la réconciliation où ce mot a été à maintes reprises cité par tous les présents. «C'est vraiment regrettable et même aberrant de voir toutes ces querelles et ces disputes en plein public. Le linge sale se lave en famille et non pas dans le rue», a indiqué l'infatigable Ahmed Laggoune. Des propos fortement appuyés par son ami Bouheraoua (ancien joueur, ancien dirigeant et ancien maire de Bab El Oued). «Qui aurait cru que le doyen des clubs algériens en arrive là avec toutes ces mascarades?» s'est-il exclamé avant d'ajouter: «Le Mouloudia c'est l'histoire, la culture, la civilisation et les bonnes manières et non pas ces fameuses querelles qui ne font que ternir l'image de ce prestigieux club.» De son côté, Ahmed Tafat a directement appelé à la réconciliation tout en évoquant le mot justice au cas où la Drag ne prendra pas en considération le recours déposé par l'actuelle équipe dirigeante. «Personnellement, je suis pour la réconciliation et il faut que toutes ces disputes et ces polémiques cessent. Maintenant, si les gens de l'opposition s'accrochent à leur idée en comptant sur le Drag, je vous promets qu'on ira loin dans cette histoire et les avocats du club sont prêts à prendre l'affaire en main si on nous pousse à saisir la justice», nous dira-t-il. Et pour revenir à l'aspect technique, la direction du vieux club algérois nous a affirmé que l'ex-international espoir de l'ASO Chlef, Farid Chkelam, est officiellement acquis et qu'il devra signer son contrat au plus tard aujourd'hui après avoir échoué dans ses essais avec le club français du FC Dijon.