Le point culminant de la rencontre était le vibrant hommage rendu à Michael Jackson. «Je suis cassé», a déclaré en exclusivité Big Ali à notre rédaction. «Pas de bricolage ni de médiocrité, ici on ne badine pas avec les shows professionnels, l'Algérie mérite tous les égards», dixit Karim El Kebir, manager de la célèbre troupe ivoirienne Magic system promettant que le show sera un véritable saut qualitatif jamais connu auparavant. En effet, d'aucun des 10.000 spectateurs présents ne s'attendait à une telle foudre comme celle de la deuxième soirée du Panaf. La ville d'Oran a tremblé sous une très forte magnitude africaine. Venue des Etat-Unis d'Amérique, la star mondiale Big-Ali a promis de plaire. Finalement il s'en sort avec une note pleine. Les Magic system se sont engagés, quant à eux, à exploser l'esplanade du Théâtre de verdure Chab- Hasni. En effet, les showmans ont mis à exécution leurs engagements qui rappellent les nuits folles d'antan et les grandes foules drainées par les grandes troupes. Les Magic system on été, réellement magiques tandis que Big Ali a été à la fois envoutant et ensorcelant. Les Ivoiriens de Magic system et l'Américain Big Ali ont africanisé davantage la plus grande commune d'Afrique, Oran. Le sommet africain de mercredi soir a tenu toutes ses promesses, le point culminant de la rencontre était le vibrant hommage rendu par Big Ali à Michael Jackson, un acquis de plus à la culture africaine qui n'omet pas les siens. Particularité, Big Ali est considéré aujourd'hui comme l'un des plus grands showmans qui met le feu partout où il passe et fait partie de nombreuses stars internationales. Les Magic system ont défendu le berceau de l'humanité, l'Afrique. «C'est très beau, on danse, on chante la paix, viva l'alegria», n'ont cessé de répéter, comme un seul homme, les quatre membres constituant le groupe ivoirien. Fins connaisseurs de l'art, ils ne badinent pas sur la scène. Aussi, ils ne lâchent pas prise quand la providence décide d'une rencontre algéro-africaine pour jouer simultanément avec les chanteurs algériens. «Nous sommes très liés aux artistes algériens et nous tissons de très bonnes relations avec Khaled, Bilal, Mohamed Lamine...etc. La-bas (en France) nous sommes très affectifs et solidaires les uns envers les autres et ce Panaf vient confirmer notre attachement à ces liens», a déclaré Traoré Salis, chef de file des Magic system. Les aveux se succèdent. Les Africains vivant outre-mer se sont réunis à Oran, ville qui ne s'oppose jamais aux grandes rencontres. On aime cette Algérie et point barre, le reste on s'en fout pas mal. Karim El Kebir ne se sent jamais loin des siens surtout lorsqu'il s'agit de l'Algérie. Enfant de Cité, vivant dans le XIXe arrondissement, son seul credo est de parfaire. «J'ai tout fait pour ramener les Magic system et Big Ali», a affirmé Karim El Kebir. Un autre plateau explosif s'est renouvelé jeudi soir. Cette fois-ci, c'est le rapeur Bônois Lotfi qui a usé de son double canon pour bombarder et embraser le reste de la scène d'Oran. 2000 euros pour empêcher les gens de danser L'Etat algérien a offert, gratuitement, des plateaux artistiques «interdits d'accès» aux faibles bourses d'ailleurs en raison de la cherté des billets. À Oran tout comme dans le reste des 26 wilayas abritant les festivités du Panaf 2009, des stars de renommée mondiale ont été conduites à descendre dans la rue pour se mettre en contact direct avec la population. Malgré cela, les premiers couacs ne tardent pas à venir. Le premier cas a été enregistré mercredi soir au Théâtre de verdure d'Oran, les encadreurs ont interdit la danse sur la surface séparant l'esplanade du premier carré réservé aux autorités locales. Carton rouge pour ces agents qui ont chassé, mercredi soir, au moins une vingtaine de jeunes Africains constitués en majorité d'étudiants qui suivent leur cursus dans les universités d'Oran venus voir de près les Magic system et Big Ali. Pourtant, ces jeunes sont, tout simplement, venus prendre part au Panaf 2009 qui est initialement le leur et ouvert, sans distinction, à tous les Africains. Pourquoi, donc, interdire à ces jeunes de valser sachant que l'Etat algérien a déboursé 2000 euros en guise de cachet pour chacune des soirées animées par les Magic system. «Ces comportements ne seront sûrement pas du goût du président de la République ni de Khalida Toumi qui ont mis les bouchées doubles pour redorer l'image de l'Algérie.» L'explication donnée sur place est d'ordre sécuritaire, élément important pris en compte pour la sécurisation des lieux domiciliant les festivités. Selon Sid Ali Akloul directeur artistique du Panaf 2009, les agents n'ont fait qu'appliquer les instructions qui leur ont été données aux fins de prévenir toute surprise aux conséquences fâcheuses.