Pas moins d'une semaine sera consacrée à épuiser le débat autour du plan d'action de l'équipe Benflis. C'est officiel. Ni le gouvernement ni les membres du Parlement ne prendront de vacances au sens plein du terme. La session de l'instance législative, apprend-on, sera prolongée pratiquement jusqu'à la fin de ce mois. C'est, en effet, dimanche prochain, que Benflis, Chef du gouvernement, viendra présenter son programme devant les membres de la Chambre basse du Parlement. Pas moins d'une semaine sera consacrée aux débats autour de ce plan d'action, qui s'étaleront, donc, du 14 au 21 juillet, date à laquelle, nous dit-on de mêmes sources, le programme sera officiellement adopté avant de passer à la Chambre haute de ce même Parlement. L'opération, donc, ne s'achèvera pas avant la fin de ce mois, ce qui permettra, enfin, au Parlement de clôturer sa session afin de permettre à ses membres d'aller en vacances l'espace d'un mois puisque la session d'automne, nous ajoute-t-on débutera en septembre prochain. On apprend, en outre, que l'APN consacrera la première journée de ses travaux à constater la vacance de 14 sièges dont les détenteurs ont été appelés à occuper des postes au gouvernement et qui, selon la Constitution, seront remplacés par les candidats arrivant juste après le dernier élu dans chacune des listes concernées. Nos sources, qui ont recueilli quelques indiscrétions à propos du contenu du programme gouvernemental, confirment les grandes lignes de ce qui a déjà été écrit dans ces mêmes colonnes, à savoir que le paquet sera mis par rapport aux réformes dites de troisième génération, mais aussi le plan de relance économique. Le gouvernement, lui, ne prendra pas un seul jour de congé. C'est le Président en personne, nous disent nos sources, qui se chargera de surveiller de très près le travail de ses ministres. Ces derniers, plus précisément ceux qui ont en charge des dossiers socio-économiques, techniques et politiquement sensibles, sont tenus de fournir des résultats palpables et immédiats. Un premier bilan doit impérativement être fourni avant les élections du 10 octobre prochain. C'est sur la base de ce bilan préliminaire, sans doute, que se fondera la campagne du FLN, et que ce parti confirmera sa «suprématie» sur le restant de la classe politique ce qui fournirait de solides garanties au Président pour s'en aller briguer un second mandat dès le début de l'année prochaine. Nos sources, à ce sujet, indiquent que le Président compte innover en étant le premier chef de l'Algérie indépendante à présenter un bilan détaillé devant le peuple et ses représentants avant de s'en aller briguer un second mandat. Elles ajoutent que ce second mandat sera décisif pour le pays puisque c'est à travers lui que le Président mettra en oeuvre les tendances lourdes de ses réformes puisque force est de dire que Bouteflika a perdu le plus clair de son premier mandat à gérer les faux problèmes, les abcès de fixation artificiellement provoqués et à affaiblir une mafia politico-financière dont la puissance, avant son arrivée, dépassait tout entendement. En attendant, le gouvernement a tenu, hier, son premier Conseil sous la présidence de Ali Benflis afin de finaliser les grandes lignes de son programme. Nous y reviendrons avec plus de détails dans nos prochaines éditions.