La jeune vierge tente de se sacrifier pour délivrer le peuple africain des forces du mal et de ses alliés. Douze minutes ont été suffisantes pour développer une des plus grandes problématiques contre laquelle les peuples africains ont fait face depuis très longtemps: la malédiction ou encore le complot. Le sorcier et le Python se sont alliés pour contrer la Jeune Vierge l'empêchant de bousculer les consciences; cette dernière qui a pris son destin et celui de son peuple entre ses mains a eu droit à toutes les dures épreuves promises par son détracteur et ses alliés. Le Mirage de Tassili, est ce tableau chorégraphique créé exclusivement, à l'effet du Panaf 2009, par Nouara Idami. Présenté vendredi soir au Théâtre de verdure Hasni-Chakroune, le Mirage de Tassili a eu tous les égards d'un public acquis en majorité aux petits sketchs humoristiques. Le tableau qui est interprété par les éléments de la troupe El Amel, n'est pas passé inaperçu vu qu'il traite l'une des plus grandes problématiques à l'état résiduel dans quelques Etats d'Afrique, la malédiction. Très loin dans son raisonnement, le Mirage de Tassili porte dans ses dimensions cette hargne d'une vie meilleure cadrée par la liberté digne du nom. Ce sont celles-là les grandes revendications des peuples africains contenues dans le tableau chorégraphique de Nouara Idami, lequel a su transmettre le message malgré le peu de temps qui lui est consacré. Ce n'est là ni une science-fiction ni moins un scénario d'un quelconque feuilleton. Le Mirage de Tassili est cette présentation des luttes éternelles des peuples africains pour bannir les complexes d'archaïsme et de conformisme auxquels ils ont été promis depuis qu'ils ont été dominés par les forces occultes, dites divines bariolées sous l'étiquette de la malédiction. La rébellion contre ces forces du mal traque encore ces peuples qui entament les premiers virages du bannissement de toute forme de négation. La malédiction du serpent Python constitue l'exemple concret de ces luttes africaines qui a nécessité le sacrifice d'une belle Jeune Vierge pourchassée par le sorcier et son Python représentant le mal. La fête a été totale vendredi soir. Habitué aux chants et mélodies raï, le public oranais a découvert, à l'occasion du Panaf 2009, toute la gamme artistique contenue dans les fins fonds de l'Algérie et de l'Afrique. En effet, au quatrième périple des festivités, le public oranais a eu droit à un plateau hautement «classe». L'Orchestre symphonique national, sa chorale et la troupe chorégraphique El Amel, ont émerveillé les présents en mettant sous notes musicales toute la carte culturelle algérienne et africaine. Le public oranais a eu une réponse juste après qu'il ait commencé à s'interroger sur l'absence de la culturelle algérienne sur l'esplanade du Théâtre de verdure, Hasni-Chakroune. Toutes les langues qui s'étaient déliées, se sont tues à la faveur de la présentation du large réservoir culturel algérien fusionné aux touches africaines. Ainsi, les membres de l'Orchestre symphonique national ont été convaincants lorsqu'ils ont interprété, accompagnant les chants envoûtants de la chorale Africana, fête africaine, le Panaf, Zahoua et Mraha composées respectivement par les maestros Rachid Saouli et Rabah Kadem. Pour sa part, Ebong Bassey, célèbre chanteur nigérien, ambassadeur de la culture de Gospel, a bercé les présents sous les mélodies africaines contenues dans la chanson One more Song of Peace Afreeka. Le lot de la variété de vendredi soir a été clôturé par la chorale de l'Orchestre symphonique national qui a immortalisé, El Hamldoulila mabkache Isti'mar chanson du maître incontournable de la chanson chaâbie El Hadj M'hamed El Anka.