La porte-parole a tenu à rappeler «l'unité de la République». Dans sa deuxième sortie en tant que porte-parole du gouvernement, Khalida Toumi-Messaoudi, également ministre de la Culture et de la Communication, a déclaré que «le gouvernement tient à condamner, avec la fermeté la plus dure ce lâche attentat». Allusion faite à l'explosion d'une bombe au marché de Larbaâ avant-hier et qui a fait 40 morts. «Le message de cet attentat est clair: les terroristes ne respectent ni le peuple, ni son indépendance, ni sa souveraineté», poursuit-elle en rappelant la coïncidence de cet attentat avec la date du 5 juillet. Appelé par la presse à commenter les accusations portées par le chef d'état-major Mohamed Lamari lors d'une conférence de presse la semaine dernière contre des entrepreneurs et des hommes d'affaires qui financent le terrorisme, Khalida Messaoudi a rebondi en estimant: «Le gouvernement devra s'associer avec la société civile afin de débattre de la question.» La porte-parole du gouvernement Benflis a indiqué que les dernières déclarations du Président Abdelaziz Bouteflika, jeudi au siège du ministère de la Défense, et du général de corps d'armée Mohamed Lamari, lors de la conférence de presse citée plus haut, ont permis de «rappeler des vérités simples, mais importantes». Au nombre de quatre, ces «vérités» s'articulent ainsi: «La République algérienne est unie et indivisible, le terrorisme et l'intégrisme seront combattus avec fermeté par le gouvernement et l'Etat, toutes les institutions du pays, notamment celle militaire, travaillent sous le seul commandement du magistrat suprême. Ces clarifications ont tombé le masque des manipulations et des manoeuvres politiciennes.» Sur ces dernières, la porte-parole ne clarifie pas, elle, les choses. Elle s'est contentée de rappeler la première vérité, l'«unité de la République» et l'engagement des autorités civiles et militaires dans la lutte anti-terroriste. Khalida Messaoudi-Toumi est revenue sur le procès Nezzar-Souaïda, en traitant l'ex-sous-lieutenant d' «agent traître». «La symétrie entre l'ANP et l'armée coloniale sur la question de la torture est infamante», lança-t-elle en s'interrogeant sur le choix par la justice française de la date du 5 Juillet comme jour de déroulement du procès. «Le qui tue qui est fini», a-t-elle déclaré en ajoutant: «Plus personne ne doute de qui tue et de qui est tué.» L'étude du programme du gouvernement était à l'ordre du jour du Conseil de gouvernement qui s'est tenu hier, a déclaré la porte-parole. Ce dossier s'articule autour de cinq chantiers: l'application et l'accélération des réformes pour la concrétisation de l'Etat de droit, le suivi des réformes économiques, l'amélioration du niveau de vie des citoyens, la politique culturelle et les programmes destinés à la jeunesse et la politique de lutte contre la pau- vreté. Programme qui devra bientôt être présenté au Parlement avec ses deux Chambres.