Les ministres recevront, dès son adoption par l'APN, une lettre de mission. Jeudi après-midi, lors d'une conférence de presse au Palais du gouvernement à Alger, la porte-parole du gouvernement, Khalida Toumi, a fait lecture du communiqué sanctionnant la réunion du Conseil de gouvernement qui s'était tenue dans la matinée même. Elle a annoncé l'adoption de l'avant-projet du programme du gouvernement qui s'articule autour de «six axes centraux». Il s'agit des grands chantiers de la réforme, qui touche l'administration et la mission de l'Etat, la justice et le système éducatif, des réformes économiques, du développement humain, du développement durable, de la politique extérieure et de la politique de défense nationale. Vingt-quatre chapitres découlent de ces axes, dont principalement la réforme des structures et missions de l'Etat, la réforme financière, bancaire et de la coopération, ainsi que la politique de la santé et la réforme des hôpitaux, la politique culturelle, la lutte contre le chômage, la famille et la condition de la femme et les grands projets. La porte-parole a indiqué que les ministres recevront, dès l'adoption par l'APN de ce programme, une lettre de mission. Une première dans la pratique du gouvernement, cette lettre «définira la contribution» de chaque département ministeriel dans la mise en oeuvre de la politique gouvernementale. Une initiative qui devra permettre d'éviter le chevauchement des prérogatives des différents ministères. Le Chef du gouvernement, Ali Benflis, a tenu à mettre en application «un dispositif rigoureux d'évaluation et de suivi sur le terrain des actions» engagées. Khalida Toumi, qui a demandé aux journalistes de ne s'en tenir, dans leurs questions, qu'au contenu du communiqué du Conseil de gouvernement, a déclaré que les propositions des différents rapports des experts sur les grandes réformes seront «mises en harmonie» avec les priorités du staff de Benflis et avec les réalités du terrain. «La réforme du système éducatif ne doit pas être prisonnière d'une guerre idéologique ou politicienne», dit-elle en poursuivant: «Il s'agit de l'avenir de nos enfants, car notre avenir à nous est déjà scellé.» La porte-parole, également ministre de la Communication et de la Culture, a estimé qu'«il faut qu'on sorte de ce rapport autiste entre les professionnels des médias et l'Exécutif et qu'on s'engage dans des rapports basés sur la communication». L'avant-projet du programme du gouvernement sera soumis, aux fins d'examen et d'adoption, à la prochaine réunion du Conseil des ministres avant d'être presenté à l'APN. Pour rappel, Ali Benflis n'a pas établi de bilan, même symbolique, de son action dans le gouvernement précédent.