Une manifestation est prévue devant le ministère de l'Education le 18 juillet prochain. Ayant épuisé toutes les voies de recours, les enseignants contractuels ont trouvé dans la rue leur unique alternative pour se faire entendre et faire, par là même, pression sur les pouvoirs publics pour la régularisation de leur situation. Hier encore, en dépit de la canicule, ils étaient une dizaine de contractuels ayant fait le déplacement à l'Académie d'Alger pour exprimer leur désarroi, leur mécontentement et pour dénoncer «l'indifférence et le mépris affichés par la tutelle». Toutefois, les protestataire ont été entendus par le directeur de l'Education au niveau d'Alger-Centre, Slimane Mesbah. Voulant connaître l'objectif de leur sit-in, M.Mesbah leur a rappelé «qu'ils ont tous été payés.» «Il ne s'agit pas du salaire mais de notre permanisation dans nos postes de travail», répond la porte-parole de ce mouvement, Mme Meriem Maârouf. N'ayant pas reçu de réponse claire de la part de la tutelle, les protestataire maintiennent toujours leurs demandes. A savoir que le même sit-in a été observé hier devant les directions de l'éducation à travers tout le territoire national, selon Mme Maârouf. «Certains d'entre nous enseignent depuis 3 ans, d'autres 5 ans et il y a même ceux qui sont en poste depuis 11 ans, ils n'ont pas été confirmés à ce jour», lance un des enseignants, rencontré sur place. Celui-ci dénonce les tergiversations des pouvoirs publics. «On nous a demandé de passer un concours pour notre titularisation et lorsque nous avons présenté des dossiers, l'administration les a rejetés car ils ne répondent pas aux besoins du secteur. Nous sommes des diplômés en ingéniorat, en psychologie, en histoire, en physique...Si l'on refuse nos diplômes, pourquoi fait-on alors appel à nous?», s'interroge-t-il. Les contractuels dont le nombre global est d'environ 30.000, sont déterminés à ne pas baisser les bras et à arracher leurs droits. Ils ont exposé une autre problématique portant sur l'organisation des concours permettant aux contractuels une éventuelle titularisation. Dans cette optique, Mme Maârouf dira: «Ce concours auquel le ministère de tutelle s'attache en le considérant comme un passage obligatoire pour obtenir un poste permanent, je l'ai passé en 2006 et j'ai obtenu une moyenne de 18,5. Malheureusement, il a été annulé pour des raisons mystérieuses.» Pis encore, selon l'oratrice, un concours a été programmé pour le mois de septembre dernier, puis la date a été reportée au mois de mars, ensuite au mois de juillet. «À présent, nous avons appris par pur hasard le report de ce concours à une date ultérieure. Nous sommes confrontés à un mur de silence, les responsables du ministère ne communiquent pas. Ils n'ont, malheureusement, pas tenu leurs promesses et n'ont pas concrétisé leurs engagements vis-à-vis des enseignants contractuels», regrette-t-elle. A souligner que le Conseil national des enseignants contractuels (Cnec) a décidé d'observer un sit-in devant le siège du ministère de l'Education nationale à Alger le 18 juillet prochain. «Dans les moments de crise, les pouvoirs publics ont salué notre courage, une fois la paix rétablie l'on nous a jetés aux oubliettes», déclarent les enseignants qui font part de la précarité de leur situation. «Les postes budgétaires, dont parle depuis longtemps le ministre de l'Education, doivent être attribués à une partie des contractuels, Nous ne revendiquons que nos droits», soutiennent-ils.