Pourtant installé dans des locaux de construction récente et très fonctionnels, cette structure fonctionne dans des conditions dégradantes. Au niveau de l'hygiène où l'absence d'eau se fait sentir d'une manière flagrante et gêne d'une manière très sérieuse l'ensemble des opérations successives de l'abattage à la livraison en passant par le dépeçage, le nettoyage des abats, la propreté des lieux, des personnes, etc. Questionnés par nos soins, lors de notre déplacement sur les lieux, les responsables affirment qu'il s'agit d'une simple pénurie ponctuelle. Si le contrôle vétérinaire est opéré systématiquement et sans faille, les bêtes malades éliminées sur le champ, les autres moyens techniques, y afférents, font défaut d'une façon chronique. De même l'absence d'incinérateurs rend problématique la destruction des viandes jugées impropres à la consommation ainsi que les abats et autres déchets. Elle ouvre même le champ à toute sorte de spéculation sur la destination finale des viandes rejetées par le service vétérinaire. De même, les 5 chambres froides sont en panne et ne peuvent, de ce fait, assurer la conservation des bêtes abattues avant leur livraison, surtout en période de chaleur. D'autres lacunes, non moins importantes, ont été remarquées, plus particulièrement, le transport des bêtes abattues vers les différents fournisseurs qui est assuré par des camionnettes bâchées au lieu de véhicules frigorifiques, les manutentionnaires, chargés aussi bien de l'enlèvement que de la livraison, exécutent toutes les opérations dans des tenues repoussantes, tachées de sang, au lieu de la blouse blanche et propre. Par ailleurs, l'environnement extérieur de l'abattoir est malsain. On note la présence permanente d'ordures aussi bien animales que végétales, dégageant des odeurs nauséabondes et constituant un vecteur de contamination très sérieux aussi bien pour le personnel que pour les citoyens. De même qu'il demeure, sans conteste, un appât de choix pour toute sorte de rongeurs nocifs: rats, et autres animaux tels chats et chiens errants, ..., réputés être des facteurs privilégiés de contamination aussi bien humaine qu'animale. Nous estimons, quant à nous, que les conditions d'hygiène les plus élémentaires sont inexistantes et il est urgent que les services publics, en charge de ce secteur, interviennent au plus vite, pour mettre un terme à ces carences nocives à la santé du citoyen comme les hépatites virales et autres maladies à transmission hydrique.