Les 173 baigneurs, dont les cas ont été signalés qui ont été évacués aux différentes services des urgences des hôpitaux de Aïn Témouchent, ont tous regagné leur domicile après avoir bénéficié de soins médicaux, a affirmé hier à L'Expression, le directeur de la santé et de la prévention (DSP) de cette ville, Ouadi Mohamed au sortir d'une réunion de travail avec le wali de Aïn Témouchent: «Ces personnes ont toutes regagné leur domicile et les plages de Sassel, Terga, Nedjma et Oued Halouf ont été réouvertes à la baignade. Nous avons effectué des prises d'échantillons de l'eau de mer des quatre plages. Celles-ci ont été envoyées aux laboratoires d'Oran et de Aïn Témouchent pour plus d'analyses», a-t-il affirmé lors d'un entretien téléphonique. Les baigneurs ont été pris de malaise vendredi dernier lorsqu'ils ont constaté une gêne respiratoire aiguë, des irritations du larynx, des éternuements, des vomissements, de le fièvre, la toux et leurs yeux rougeoyants. Le dispositif de surveillance et d'alerte a été immédiatement mis en branle dès l'apparition de cette «étrange maladie» a encore indiqué le directeur de la santé. A Boumerdès et à Corso, même cas de panique vendredi dernier chez les estivants puisque 162 baigneurs ont été pris également de malaise dû probablement à la qualité de l'eau de mer. Les mêmes symptômes ont été observés chez ces personnes admises à l'hôpital de Boumerdès. Elles souffraient toutes d'allergie oculaire, de respirations saccadées, de toux, d'éternuements et de maux de tête. Des investigations sont en cours pour «déterminer l'origine» de cette maladie a ajouté notre interlocuteur qui a tenu à préciser que les laboratoires sollicités vont effectuer des «analyses physico-chimiques». Les résultats «seront connus au plus tard aujourd'hui» a ajouté cette source. Selon elle, des recherches «en aveugle et à large spectre» pour déterminer les altérations des eaux de baignade vont également être effectuées par des équipes spécialisées dans les deux endroits incriminés. Cette étrange «maladie» a tout l'air d'inquiéter le ministre de la Santé, Saïd Barkat qui a réuni hier soir tout son staff au complet pour «analyser et comprendre l'origine de ce soudain phénomène viral qui traverse les eaux de la Méditerranée». Cette nouvelle affaire tombe mal pour le représentant du gouvernement qui s'apprêtait à prendre son congé, soit la veille de son départ pour des vacances estivales de quinze jours.