Ces derniers ne s'embarrassent guère pour frapper où ils le veulent et quand ils le veulent. La situation sécuritaire qui prévaut au centre du pays a poussé les pouvoirs publics à prendre certaines dispositions pour sécuriser le tissu urbain des grands pôles d'habitation qui semblent devenir l'enjeu d'une véritable menée par les groupes terroristes. Aujourd'hui, il paraît évident que le dispositif sécuritaire qui «maille» les centres urbains présente des failles exploitées par les groupes terroristes. Oran, qui s'apprête à accueillir un nombre important d'estivants, pourrait constituer une cible de choix pour ces desperados qui n'hésitent pas à s'incruster dans la population pour perpétrer leurs crimes et s'évanouir. Les différents accès de la ville sont toujours soigneusement gardés par des barrages fixes qui ont montré à plusieurs reprises leur efficacité. Le bouclage d'une ville comme Oran est facilité par sa topographie qui n'offre aucune possibilité d'entrée ou de sortie en dehors des portes de la ville; par le passé, les groupes terroristes qui avaient tenté de s'implanter en ville ont vite été neutralisés. Que ce soit l'émir Nouh, le groupe qui a assassiné Alloula et Hasni ou encore celui plus récent, de djamaât Eddaâoua essalafia de l'émir Djaâfar, tous n'ont pas fait long feu dans cette ville qui montre une ouverture trompeuse qui a souvent joué un mauvais tour aux groupes terroristes. La flambée de violence que connaît le pays a poussé les services de sécurité à prendre les devants pour réinvestir le terrain et opter pour une présence dissuasive. Des équipes mobiles et d'autres en tenue civile équipées de véhicules banalisés complètent ce dispositif qui s'appuie aussi sur le concours des citoyens appelés à apporter leur soutien à la lutte antiterroriste. Les services de sécurité à Oran n'ont pas attendu cette flambée de violence pour prendre «les choses en main». Il est vrai que depuis la recrudescence de la violence urbaine, oeuvre des bandes de malfaiteurs, la police a pris des mesures lui permettant une présence discrète et dissuasive. Pour s'en convaincre, nous rappellerons l'agression d'un policier et le vol de son arme de service qui avaient eu lieu la semaine dernière en plein boulevard du Front de mer. L'alerte donnée avait permis d'appréhender, moins d'une heure plus tard et à des kilomètres du lieu de l'agression, les auteurs sans qu'ils aient pu utiliser cette arme. «Pour garantir aux estivants des vacances dans le calme et la sécurité, toutes les dispositions ont été prises», nous dira un officier de police qui précisera que tout sera fait pour ne pas laisser Oran entre les mains des groupes terroristes.