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La mer, le calme et la volupté
CHETAIBI
Publié dans L'Expression le 23 - 07 - 2009

Le soleil, inondant de lumière tous les espaces, caresse de ses rayons chauds le petit village paisible dont les maisons, d'un blanc immaculé, brillent de mille feux.
Petit port de pêche situé à environ 70 km à l'ouest d'Annaba, Chetaïbi, perle du littoral annabi, semble sommeiller au creux d'une baie profonde. La population, toujours aussi chaleureuse et accueillante, se complaît derrière les murs naturels que forme le massif de l'Edough.
Nommée Tacatua dans l'Antiquité, Takouche par les Arabes, Herbillon par les Français et actuellement Chetaïbi, la commune est réputée pour ses plages «aux sables d'or» et ses calanques où foisonne une vie aquatique particulièrement riche et variée. Chetaïbi demeure incontestablement la plus belle station balnéaire annabie de par sa fameuse «baie ouest», où se mêlent verdure et bleu lagon.
Bien que rattrapée par le béton, Chetaïbi garde son cachet naturel. La corniche, le petit port, la jetée, les barques et les filets de pêche sur le sable, les forêts d'eucalyptus, de pinèdes et de chênes, les fleurs des champs parfumées, la blanche coupole de Sidi Felkoun qui veille sur le cimetière, les criques de galets, les centres de colonies de vacances, les savoureuses soupes de poissons font de la région un lieu envoûtant.
Dans cette commune à vocation touristique, où les merveilles naturelles sont un véritable caprice des dieux, la baie Ouest, appelée aussi Baie de Chétaïbi semble n'avoir jamais été piétinée par l'homme. Un village où le calme règne comme un maître et la luminosité est impressionnante, comme si toutes les étoiles de la galaxie s'y étaient rassemblées pour en faire le centre de la lumière du monde. De plus, la propreté des rues de ce petit village témoigne du civisme de ses habitants.
Un civisme que même la pauvreté caractérisée dans cette région n'en a pas altéré les bonnes manières. Car en dépit des temps durs et le chômage, les habitants de ce petit paradis tentent de survivre avec les petits commerces et les quelques cafés qui ne désemplissent pas, notamment en période estivale, de par le grand nombre de touristes qui optent chaque année pour ce coin de paradis. Ce joyau blotti comme un bébé entre la mer et la montagne est bercé par la passion de l'homme qui y ajoute son empreinte personnelle en guise de perfection, en y introduisant des terrasses ombragées par des toits de branchages comme celle au front du port, qui porte bien son nom «Restaurant du port», où les spécialistes y servent des plats à base de poisson frais. La dégustation se fait en embrassant du regard l'immensité de la mer scintillante sous le soleil de midi, tout en admirant les pêcheurs assis à l'ombre d'une embarcation ou d'une maison raccommodant leurs filets pour préparer la prochaine sortie. Le coucher du soleil lui, est la principale attente des amoureux, venus admirer le départ d'un solitaire qui, sans tourner le dos, promet le retour avec un nouveau jour radieux. Lorsque la nuit se drape comme du velours sur cette nature envoûtante, c'est un autre monde qui s'installe avec les nostalgiques du monde silencieux, celui des vagues qui viennent s'écraser sur les récifs.
Ces minivagues dans un doux fracas donnent l'impression de faire leur révérence en guise de bienvenu à ces hôtes du royaume nocturne. Car sur cette plage, chaque promeneur donne libre errance à ses pensées. Au petit matin, c'est un nouveau jour qui se lève sur la baie, où les fidèles viennent accomplir la rituelle contemplation du lever du soleil, tout en admirant les gestes précis des pécheurs s'apprêtant à quitter la terre ferme pour une nouvelle sortie en mer. La baie Ouest c'est tout cela et un peu plus. Elle attire chaque année des touristes qui viennent des quatre coins de l'Algérie même des zones éloignées, tous attirés, non seulement par la quiétude et la sécurité de la région, mais aussi par l'hospitalité de ses habitants. En dépit de l'absence de structures hotelières, les estivants continuent d'affluer vers cette région.
Pour ce faire, ils louent des appartements, les émigrés quant à eux louent des maisons à des prix exorbitants. Car selon certains, la quiétude se paie. Il faut dire que ce havre de paix est une source de rentrée d'argent, notamment pour ceux qui n'ont pas de commerce, qui louent leurs maisons et vont habiter chez la famille le temps d'une location, voire deux.
Chétaïbi est composée de plusieurs plages ornant son relief maritime comme une parure au cou d'une belle femme avec un collier de pierres précieuses. Situées plus à l'ouest, les 4 autres plages renferment une multitude d'espèces maritimes qui font la passion des amateurs de la plongée sous-marine. Le monde aquatique est un autre aspect de la beauté de cette région. Depuis la Fontaine romaine jusqu'à Sidi Akacha en passant par les Sables d'or I et II, la beauté des lieux ne cessera pas de surprendre leurs visiteurs qui, chaque année, ont l'impression de les découvrir pour la première fois. Sans pour autant oublier les autres sites maritimes qui font la fierté de Chétaïbi. Une fierté qui reste tout de même entachée par le chômage d'une population jeune dans sa majorité. Une population qui aurait souhaité un peu plus de considération pour cette formidable opportunité capable de développer un tourisme de haut niveau, pour peu que des solutions soient trouvées, pour rompre son isolement.
La région n'a pas besoin de publicité pour faire parler d'elle. Elle a une telle notoriété que les 5 plages de Chétaïbi, accueillent chaque année plus de 30.000 estivants et touristes, notamment ces dernières années où les pieds-noirs viennent chaque année en grand nombre pour se recueillir sur un passé révolu. Cette affluence n'a pas régressé même durant la tragédie nationale. Un aspect sensible qui en dit beaucoup sur la stabilité de la situation sécuritaire de ce bout de paradis.
Une sécurité qui attire, d'année en année, un nombre croissant de visiteurs, et même avec les faibles moyens de la commune, des solutions aux problèmes les plus urgents sont trouvés, à l'exemple de l'aménagement des aires de camping sur la baie Ouest qui ont été mis à la disposition des campeurs. Pourtant, Chétaïbi ne manque pas d'opportunités pour prétendre à une meilleure place sur le podium des communes touristiques.
Elle jouit de tous les atouts, aussi bien naturels qu'humains. Pour le premier, il faut dire que par les sites enchanteurs de la région, la baie Ouest constitue la légitime fierté de Annaba, car classée au niveau international, comme étant la plus belle baie au monde, avec les sept grottes du cap Tekouch, où venaient autrefois se cacher les commerçants pour échapper aux pirates, ou encore l'existence d'une source d'eau au beau milieu de la petite île face à la plage de la Fontaine romaine.
Malheureusement, Chétaïbi, en matière de politique touristique, demeure l'incontestable oubliée des décideurs.
En effet, la commune de Chétaïbi, en dépit de ses potentialités naturelles, souffre du manque, voire même de l'absence totale de structures d'accueil et autres infrastructures pouvant permettre plus ou moins un quelconque développement de l'activité touristique. Pourtant les demandes d'investissement pour le développement de la région ne semblent pas manquer en la matière. La dernière en date, la proposition émanant d'un ressortissant algérien vivant en France, pour la création d'un restaurant de plus de 100 couverts. Un projet mort-né, puisqu'il n'a pas été concrétisé. Par ailleurs, il a été retenu que l'étude (lancée en 2000) de la zone d'extension touristique (ZET) de la commune de Chétaïbi englobe une surface de 30 ha elle était, semble-t-il, en phase de finalisation...
Mais à ce jour, rien n'a été fait, une, ce programme était censé donner impulsion au tourisme dans cette région afin d'en faire une véritable station balnéaire. Pour le moment, les habitués de Chétaïbi devront encore se contenter de la générosité et la splendeur de Dame Nature et passer leurs vacances en l'état.


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