Les coupures fréquentes d'électricité rendent les appareils de climatisation inutilisables. Insupportable, la vague de chaleur qui sévit encore, jusqu'à hier, sur la wilaya de Tizi Ouzou! Les hauteurs comme celles de la ville des Genêts brûlent sous une canicule qui atteint des pics de 46 degrés. La circulation a d'ailleurs considérablement diminué cette semaine. Les personnes les plus âgées affirment ne pas se souvenir d'une aussi grosse chaleur. Mais, en fait, ces pics n'ont pas été atteints à cause de l'unique chaleur estivale. Comme à l'accoutumée, dès que le thermomètre grimpe au-dessus des 40 degrés, un autre phénomène survient pour aggraver la situation. En effet, depuis quelques jours, l'air est irrespirable vu la fumée qui monte de partout. Des foyers de feux de forêt sont signalés pratiquement partout. A une journée avant le week-end, les services de la Protection civile dénombraient déjà pas moins de 18 incendies à travers le territoire de la wilaya. A Tigzirt et Azeffoun dans le nord, comme à Aïn Zaouïa, Draâ El Mizan, Frikat, tout au sud de la wilaya, les flammes dévastent tout ce qu'elles rencontrent. A Tizi Rached, Souk El Tenine, Imsouhal et surtout à Ouadhias où il est enregistré le plus grand incendie, les feux se propagent comme une traînée de poudre. Le soleil est devenu rouge par la fumée qui s'élève de tous côtés. Beaucoup de personnes affirment avoir des difficultés respiratoires durant cette semaine. Cette canicule qui sévit la journée continue, hélas, la nuit. Les gens quittent leurs maisons pour rester dehors. Ceux qui ne possèdent pas d'appareils de climatisation étouffent de jour comme de nuit. Toutefois, les populations qui souffrent de ces pics invraisemblables voient cela d'un oeil résigné. Ce qui les révolte, plutôt, ce sont les très fréquentes coupures de courant. Certaines communes, plus que d'autres, se trouvent dans un état d'impuissance indescriptible face l'inefficacité des appareils de climatisation, de ventilation et de réfrigérateurs, pour alléger leurs souffrances. Le plus grand danger que pourraient provoquer ces coupures de courant pèse encore plus sur les vieux et les personnes vulnérables. Contactés de nuit, les services de la Sonelgaz affirmaient que le nord de la wilaya souffre d'un centre de distribution efficient, capable d'alimenter une aussi vaste région. La surutilisation de l'énergie par les citoyens provoque ainsi des surcharges. Toutefois, comme la wilaya est faite de montagnes qui se «regardent» de jour comme de nuit, l'argument avancé par les responsables de cette société à propos des délestages récurrents dans ces communes maritimes ne convainc plus. La nuit, il est facile de constater que certaines régions de la wilaya n'ont jamais subi ces coupures bien qu'elles soient d'une plus grande densité démographique. Ainsi, devant cette situation, les populations sont de plus en plus gagnées par la colère. Elles considèrent que c'est là une vraie injustice. Les coupures et les délestages doivent être effectués équitablement pour qu'une seule région ne supporte plus le poids toute seule. Sur un autre registre, ces coupures fréquentes et sans avertissement engendrent inéluctablement des dommages considérables pour le matériel de réfrigération et de climatisation acquis par les citoyens en se serrant la ceinture. Il est hélas à signaler également que certaines communes supportent cette canicule sans eau potable. Les populations recourent tant bien que mal aux fontaines oubliées. Enfin, jusqu'à hier soir, le thermomètre ne semblait pas prendre un trajectoire décroissante. La canicule sévissait encore sous un soleil de plomb. Ce week-end qui tombe à point nommé est l'occasion pour une ruée générale vers les plages. Mais la nuit, c'est le retour du supplice. Les coupures fréquentes d'électricité rendent les appareils de climatisation inutilisables et inutiles et mettent les populations surtout, vulnérables devant leur sort.